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Ne pas se laisser pétrifier par la neige qui tombe lentement chaque jour…

Mois

juin 2016

Écrits d’ urgence.

Les textes de Wilfred Owen? La découverte…Un jour que je traînais dans ce quartier qui m’a toujours fascinée; lugubre et britannique… After my heart*, le quartier du Bristish Museum, avec, pas loin, l’université, le Bloomsbury de Virginia Woolf ,  la librairie  de Charing cross et celle immédiate, Dillons. c’était dans les années…celles dont on ne se souvient plus mais qui se sont imprimées en nous pour de bonnes raisons; bref…Dillons, immense, secrète, feutrée , la librairie. Il me reste peu de traveller’s cheques mais on va m’en envoyer , alors je craque. Je ne saurai pas dire si c’est sa photo qui m’a fait craquer (on est bête, mais le coeur bat toujours très fort à 19 ans.)

Sa photo; il est beau, le jeune homme, mais il est mort à 24 ans, à la guerre, en France, l’anglais; une semaine avant l’armistice de 1918…  th.jpeg

Passé la photo, il y a le texte; compliqué quand on étudie l’anglais au delà du yes please, no thank you… Quels mots a-t-il trouvés, dans sa langue, pour dire des choses pareilles?

Que votre regard croise ces yeux blancs convulsés,

Cette face qui pend, comme d’un démon écœuré de péché ;

Là je lis: Dulce et decorum est  et tout au bout, encore du latin: Pro patria mori…de quoi faire réfléchir, même à 19 ans… Comment peut-il être doux et juste de mourir pour la patrie?

Là, je m’intéresse à la tête du jeune homme, plus à celle de la photo, mais à celle qui pense…

Là je lis, assise sur une marche, son texte serré qui parle de ses compagnons de fortune dans la boue de France. J’y découvre, la colère, le refus d’obéissance, ce qui se saisit bien à l’âge qui est la mien; sauf que lui se bat vraiment, traîne sa vie fragile et enterre feue celle des comrades… On sent qu’il a les dents serrés de haine ou appelez cela comme vous voulez. Et ses allitérations s’entendent comme chez Racine; son texte doit être  lu  à voix haute…

Alors je vais l’apprendre pour le dire à mon grand-père qui combattait aussi sur la terre de France.

Pour lui faire plaisir, enfin…pour lui montrer qu’on n’est pas des oublieux, les jeunes.

  • qui me plaît.

Histoire d’Europe…

Regardez en 14, il étaient cousins et ils se sont débrouillés de mettre le feu à la planète. Guillaume II, l’allemand, sa grand, c’était Victoria, la reine anglaise ; mais Georges V , l’anglais, sa grand à lui, c’était aussi Victoria et Nicolas II, le Russe, quant à lui, non seulement il était, par alliance, petit fils de Victoria aussi, mais en ligne directe, Georges, l’anglais et lui avaient deux mères qui étaient sœurs. Bref une histoire bien européenne pourtant. Qu’est ce qui ne collait pas ? Et qu’est ce qui fait dévier le sens de l’appartenance  un jour? Quand on pense que les cousins Georges et Nicolas qui se ressemblaient, ces deux –là comme frères, n’ont pas réussi à se comprendre ( en sachant bien la langue de l’autre pourtant). L’anglais a dit au russe, quand ce dernier fut acculé ( avant son assassinat) : « no, sorry,  je ne peux pas te recevoir mon cousin…  »

Ah, les alliances…

Mais alors… d’où vient l’expression qui s’illumine de bonheur : le roi n’est pas son cousin ?

IN AND OUT…

On traduirait  dedans et dehors  ou rentrer et sortir… C’est la règle du cricket anglais… Votre niveau d’anglais est top? Eh bien testez-le avec ça…Chèvre, vous allez devenir,  je vous le  dis…Après, je fais une interro; non notée… car, je vous l’avoue, au  cricket je n’ai jamais rien compris!

So British, my dear!

You have two sides, one out in the field and one in.

Each man that’s in the side that’s in goes out, and when he’s out he comes in and the next man goes in until he’s out.

When they are all out, the side that’s out comes in and the side that’s been in goes out and tries to get those coming in, out.

Sometimes you get men still in and not out.

When a man goes out to go in, the men who are out try to get him out, and when he is out he goes in and the next man in goes out and goes in.

There are two men called umpires who stay out all the time and they decide when the men who are in are out.

When both sides have been in and all the men have out, and both sides have been out twice after all the men have been in, including those who are not out, that is the end of the game!

Conclusion: quand les deux camps sont entrés et que les joueurs sont sortis, que les deux camps sont sortis deux fois après que tous soient entrés, en comptant bien sûr ceux qui ne sont pas sortis, voilà que c’est la fin de la partie…

EERIE…*

Signons des pétitions,vive le vent , vive le vent, signons les pétitions, vive ce vent de rébellion! ( sur l’air de dansons la carmagnole, bien sûr)

Quand on entend ce qu’on entend ( Les mensonges de Farage, le brexiter sur les sommes à injecter dans le social), que l’on voit ce que l’on voit ( L’Écosse et l’Irlande du nord qui s’éloignent jour après jour du Royaume désuni), on fait bien de penser ce que l’on pense  ( qu’il ne fallait pas mettre en place ce referendum irréfléchi au risque de soulever les braises)…

On aura tout vu si L’Irlande du Nord rejoint l’européenne Eire pour se fondre dans l’Europe, si l’Écosse qui a toujours été proche de la France se défait de l’union britannique et si Londres devient capitale européenne. Pour de bon, le  » continent (ou l’incontinent) est isolé » ( allusion au titre de THE TIMES du 22 octobre 1957: Épais brouillard sur la Manche, le continent est isolé…). 

Tout ça pour ça… J’ai mal à ce pays que j’ai aimé toute une vie, carrière obligeait…Il y a sûrement des gens de bonne volonté vers lesquels il est urgent de se tourner!

Souvenez- vous jeunes et moins jeunes, la phrase collée au  tableau dans ma salle 205:

We’re not particularly clever, we stick to facts, use common sense and get results.*

Vous comprenez maintenant qu’il y a des failles; moi , l’idée, c’était de vous faire avancer dans la langue anglaise…Le reste appartient désormais à votre jugement d’européens, que j’espère éclairé…

‘xtitch’

  • Inquiétant
  • Nous ne sommes pas particulièrement doués, nous nous en tenons aux faits, nous utilisons le bon sens et nous obtenons des résultats.

Juin 2010… la fête!

À Pierre Bord… À ton tour, mon grand!

Sur mon texte, écris-le tien; je l’attends!

IMG_0055_2IMG_0157_2IMG_4275P1030205.jpgVous venez

Du manuscrit à l’éditeur…2 sur 3

J’ai parlé du choix de l’éditeur précédemment…L’introduction est à relire donc.

Pour résumer, être publié relève de la « grâce » ( trouvez-moi un autre mot moins connoté…)

La deuxième maison d’éditeur qui a recueilli mon deuxième manuscrit ( ET LA PIAVE MURMURE…) est italienne:

Conti Editore, du val d’Aoste. à Morgex.

Mais le manuscrit n’aurait pas pu l’atteindre, la maison d’édition, si une main fine, italienne ne l’avait pas traduit. Wilma Calleri, de formation scientifique , s’est attelée à ce travail de main de maîtresse et a rebaptisé le récit: IL PIAVE MORMORA ANCORA.  Alors est né un livre bilingue, présenté en recto-verso, avec, lancinante et déclinée en nuances de bleu, de sépia et de gris, la photo suggestive de Jean-claude Lenaers, ce photographe- ami insatiable qui a saisi l’intention DU passage; passage du col, des cols; ceux des émigrés…

De la maison  (Casa editrice, en italien), je souhaitais dire le travail soigné, la démarche scrupuleuse, les délais respectés. Mais pas seulement… L’approche facile et franche, la relation naturelle et généreuse, les amis tout autour… On ne fait plus attention à la langue que l’on parle tant les échanges sont vrais. Paola et Luca sont à l’écoute, discrètement mais sûrement.

Mais de quoi parle le récit? Des hommes… toujours. Ceux qui franchissent la frontière pour un mieux-aller, ceux qui sont écrasés par l’histoire et par ce qu’elle recèle de guerres et de drames en tous genres; il parle aussi de ce qui fait avancer: la quête, l’amitié, le souvenir qui nous grandit… En italien,  il y a un mot  plus musical que le nôtre : un VIA-VAI  pour dire ce va-et-vient de la vie. Le mot est plein  aussi de ces sursauts  dont l’individu est capable. Car il arrive à celui-ci d’être enclin à de bonnes attitudes, à des pensées positives, à des réalisations immenses…habité aussi par le  désir, au sens premier du terme,  cette aspiration profonde de l’homme vers un objet qui réponde à une attente ( définition).

Zoldo, le protagoniste qui marche, est pétri de ce désir-là.

Partagez sa quête en lisant Et la Piave murmure… ou sa version italienne Il Piave mormora ancora. Puis, si vous le souhaitez, nous en discuterons….

copertina il piave mormora IT4.0-1 – copie

copertina Et la piave murmure… FR 4.0-1 – copie

 

 

 

 

 

Clara du train de Hopper.

Du manuscrit à l’éditeur. 1 sur 3.

ÉCRIRE une page est une démarche osée. Un manuscrit, une implication de tous les instants. Publier un livre est un acte de  courage et de persévérance… Comme les concours qu’on a eu à passer dans la vie.

L’éditeur ne vous choisit pas parce que vous êtes génial , mais parce que,  à l’instant T où il lit votre manuscrit, votre pensée touche la sienne ou du moins sa pensée s’intéresse à la vôtre. Son esprit aurait pu être capté, au moment où il ouvrait votre manuscrit, par autre chose. Un concours, je vous dis. Être élu , comme dans la phrase biblique… Ça , c’était l’entrée en matière…

Ces éditeurs-là dont la pensée a rencontré la mienne sont, aujourd’hui, au nombre de trois. Murmure des soirs, la maison d’édition belge qui fait un beau travail , soigné, rigoureux avec ceux qu’elle a décidé d’éditer. Un suivi de tous les instants où s’infiltrent des parenthèses d’amitié, un échange sain  et constructif;  de bons mots aussi; de très bons mots. On parle du livre édité , du sien , de ceux des autres de la maison et on fait connaissance, au salon du livre.

Françoise Salmon a tissé un réseau d’auteurs  de  bon aloi et de bonne volonté, fait de gens qui se mettent à échanger des points de vue qui dépassent les pages imprimées; alors on s’écrit, et on continue de le faire… La magie opère; l’éditrice y est pour quelque chose! Merci Françoise!

À suivre…

NB: Retour en terre sèche, paru en 2015

Retour en terre sèche Elisabeth Groelly_couv_00 (glissé(e)s)

Un petit noir velours qui en dit long, par sa seule couverture, des méandres de l’âme humaine; noire, très noire…

De quoi ça  parle? De nous assurément; de nos vengeances, de notre incompréhension des choses et des faits. De méprises et de … crime; forcément, c’est un noir. Mais pas seulement… Il y a aussi de belles personnes – il en est- que l’on quitte à regret, le livre refermé. Leur histoire se démène dans la plus grande, celle des guerres et de la haine organisée. Pourtant en filigrane, la Haute- Provence, dans son grand silence et ses journées  qui n’en finissent pas, veille à tout remettre dans l’ordre pour que la nuit , la plus belle de France dit-on, vienne se poser sur les hommes.

Lisez le livre et faites-moi un signe!

Élisabeth Groelly.

Déverrouillons…

Ah, les interdictions, les enfermements, les prisons!

Ils sont autant de poisons qui détruisent nos vies; c’est ce qu’on se dit quand on a 18 ans et en 68, je le criais aussi! Déverrouillons!!! Le collé-monté de nos blouses de classe, le contrôle du  langage, des moeurs, du sexe ( les sexes, bien à leur place; surtout pas de bruit; mais on n’entendra pas puisque on est devenu sourd à force de masturbation…)  C’est dans la bonne tradition française où l’on étouffe de trop étouffer les choses: la violence sur les enfants, sur les femmes, la maltraitance sur les individus, quels qu’ils soient; le « fais pas -ci, fais pas- ça; » à vomir ces diktat!

Le tour du cadran presque effectué, je ne trouve d’interdit que ce qui fait mal à autrui; cela s’appelle éthique, respect, bienveillance ou sollicitude, dans tous ces cas, vigilance!

À soi, sur soi, tout est supposé permis ou presque pourvu qu’on soit consentant… Ce n’est pas seulement 68 qui ouvre les yeux, mais la curiosité de la vie et vouloir se frotter aux autres. Je garde une image douce de ce frottement de mes années de pleine jeunesse.

Et puis, rendons-nous compte! Il y a 240 ans qu’on joue les tartuffes avec ce qui suit et qui rend soudain dérisoires toutes les phrases de tous les  discours assénés trop longtemps.

Observation, décision, appropriation… Il nous appartient désormais de le fermer , ce foutu verrou, ou de l’oublier!

Et si quelqu’un entre?

Personne ne va oser entrer, c’est ainsi…

Allons!

 

Le verrou-Fragonard. 1777. Musée du Louvre.

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