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Ne pas se laisser pétrifier par la neige qui tombe lentement chaque jour…

Mois

novembre 2016

L’Avent, suite…

5 heures du mat’, il y a 35 ans, Odilon naissait. Nuit calme, froid redoutable de l’hiver, naissant lui aussi. Docteur qui arrive juste à temps; il a eu, en ville, un accident…Avec qui? Cécile, la soeur de Pierre…Il est des rencontres comme ça…Rien à voir avec l’Avent sûrement. L’Avent, je disais donc, avec ce que l’on a engrangé, ce que l’on a pu engranger, si on a pu le faire…que l’on offre en partage à ceux qui ne l’ont pas fait. Soutenons-nous, c’est comme un vin chaud aux épices que l’on sirote ensemble! Après on est pompette, mais au moins on est gai. Ce pêle-mêle de trucs en vrac comme le calendrier de l’Avent dans ma cuisine, je vous l’offre! Allez, il est 5 heures, le jour nous attend!img_5368

L’Avent, ses valeurs…

Hier, 27 novembre,  premier dimanche de l’Avent… On se met à attendre le messie qui va venir bientôt; on allume des bougies; une pour le pardon de nos fautes, une pour ce qu’ont dit les prophètes, une pour clamer notre confiance dans les patriarches et j’ai oublié le sens de la dernière… Tant pis , je n’en mets toujours que trois. L’égoïsme sans doute ( je suis née un 3). Mais non, Le reste du temps , mes trois valeurs sont la foi en l’homme, l’espérance  et la charité. Comme le porte en elle la croix des anciens de Camargue chère à mon père. Disons -le prosaïquement, il me plaît de faire ma pâte à moi, de mettre dans le creuset des éléments différents… On essaie une autre valeur? Je propose la tolérance. Mais dans l’instant, écoutez le dénuement du RORATE COELI… Facebook, ouvre-toi!

Il dibattito è aperto…at stake…à vos marques!

Je suis née française; un grand petit pays, le mien; moins grand pourtant que l’ Europe et tellement minuscule à côté du monde. Celui toutefois de 89 ( 1700 j’entends) de 71  ( 1800, bien sûr) ou de 68 ( 1900, ça va de soi) qui sait se réveiller. D’un camp ou d’un autre, on me fait  la grimace et des yeux plein de rage quand je dis ça, mais je le dis. C’est ma seule liberté.

Le débat d’hier au soir ( les pressentis Fillon- Juppé) me parle de restructuration profonde, de mondialisation aggravée, d’alliances affichées , de gens les uns contre les autres; car le mot RASSEMBLER n’est qu’un mot. On a donné du temps au temps pour rassembler, en vain… Car au fond, on se méfie de l’autre; de son vote, de son coup de dague, de son fiel parce qu’on n’est pas d’accord. Ça, ça se voit, au fil des rencontres, de réunions en place publique, au regard qui n’est pas franc et qui se détourne, à la main tendue qui est molle, à la bise qui ressemble au baiser de Judas, aux bribes de cancans qui nous reviennent …

Aucun homme chef d’état, si généreux fût-il- vous en connaissez?-, ne peut RASSEMBLER si nous-mêmes ne sommes convaincus de l’ouverture vers l’autre. Campés sur nos positions, nous glisserons toujours notre bulletin tiède et sans conviction ou au contraire plein de dégoulinante haine… Ni Fillon, ni Juppé, ni quiconque ne peuvent faire à notre place ce que nous n’avons pas envie de faire côté FRATERNITÉ…

Un an de parlottes…

Un blog ça sert aussi à ça; à se parler…

Il y a des joyeux, des inconscients, de ceux qui ont plusieurs idées à la fois, de ceux qui n’en ont pas; il y a des sourds,  des muets, des malentendants, des frustrés, des cacochymes, des persécutés, de grands malades aussi;  et encore ceux-là qui, nombreux, au delà du sommeil profond de l’après-vie, nous écoutent  parce que, dans nos pensées, ils sont restés; enfin, il y a des gentils, très gentils …j’en oublie sûrement… Une liste, c’est comme ça, l’ incomplétude…

Tous ceux-là, je les serre contre ma poitrine grand large! Vous aurez remarqué que j’ai laissé à la porte les faux-culs, les petits marquis de basse-cour et tous ceux qui, quand vous dormez, essayent de vous détruire.  Vous savez ceux dont Molière disait:

NOMMEZ-LE FOURBE, INGRAT OU SCÉLÉRAT MAUDIT

TOUT LE MONDE EN CONVIENT, ET  NUL N’Y CONTREDIT

ET S’IL EST,  PAR LA BRIGUE, UN RANG À DISPUTER,

SUR LE PLUS HONNÊTE HOMME ON LE VOIT L’EMPORTER…

Un an de blog, ça se fête et je continue. Chaleureusement.

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« Si j’étais le gros gabian du bout du quai, j‘irais caguer sur la tête des méchants… » (Moussu T e li Jovents)

 

Jours de marche

Non, pas d’accent; rien à voir avec le marché.

La marche seule compte. Celle qu’on entreprend en silence quand, dans les maisons, on mange , dort, se paie sa tranche de  télé ou pleure peut-être…

Je marche dans les rues de  Fiesole; il pleuviote, j’avance; deux hommes, à l’imperméable trop grand, regardent vers le Mugello. Ils attendent…Bonjour! On se sourit; ils sont là depuis peu, il semble; leur peau est cuivrée. Bonjour! Bonsoir! Comme chez Saint-Ex’ et son allumeur de réverbères. On s’est parlé à peine, on aurait pu le faire davantage. Je ne suis pas italienne, eux non plus mais ils vont l’être peut-être. Je marche,  tout ça en tête; l’heure tourne. En garant la voiture dans le soir, un homme pas italien non plus  mais italien quand même, entend notre toux; il me tend un sachet qui soigne me dit-il ;   je vais vérifier, pourquoi pas.      img_5252

C’est son dernier, mais  il veut m’assurer, si je l’ai bien compris,  qu’ elle fait toujours du bien, la poudre dans le sachet. Salut du soir, lui se  faufile dans le restaurant indien de la rue.

Rencontres d’une fois; on y pense.

Il fait noir. Je m’achemine vers la place où m’interpelle la petite boîte à livres Je ne peux pas me servir, dommage.Il y en a qui ont des idées   dans cette vie.             img_5254

Des livres, on vient de m’en donner pour la France et pour la bibliothèque, pour essayer de s’ouvrir à la littérature italienne.

La soirée dure, un joli vin nous attend; charpenté, à traduire par corposo; ah les traductions à la nuance prés; ici le corps ou la charpente, c’est une question de mesure.

C’est déjà demain avec cette rencontre, un « thé à la bibliothèque »,   autour du Piave* édité par Paola; je viens pour ça, mais pas seulement; retrouver des amis aussi. On ne sait pas s’ils le sont encore… On doute; rien n’est jamais acquis.  Ils le seront, finalement; les  sentiments sincères se sentent= j’aime ce genre de frottements qui s’appellent allitérations…chaleureuses ce soir. Ils sont venus, ils sont tous là… Donata est la première qui s’avance; et tout de suite, Anna et Barbara, Le choeur est parmi nous et, très près, Tamara et Valdemaro qui ont tout orchestré ; à ma droite les amis  de ces derniers mois, Andrea, Patricia et Giovanni; Vanni aussi et Pierre enfin, qui m’épaule toujours. On parlera du livre, de ce qu’il contient, de la vie des hommes dans les guerres , dans les drames, de part et d’autre des frontières qui divisent. Nous serons seulement émus d’avoir partagé un moment d’humanité, avec un Bella ciao d’aujourd’hui par le  Coro 900.

En France, demain là-bas, se prépare une élection curieuse; un vote pas obligatoire qui triera des candidats républicains pour  la Présidence; un vote d’évitement…

La marche ne s’arrêtera pas là. La nôtre non plus qui continuera vers la mer, que l’on observe  d’un port ou d’une jetée, scrutant le lointain des hommes apeurés et qui partent; marche forcée. Se dire et se redire que la nôtre doit continuer, le regard haut et les mains hors des poches.

Allons! Lève -toi et marche!

*copertina Et la Piave murmure... 4.0 - copie F 2 (2)

Fiesole…samedi 19 novembre 16.

Vi aspetto in biblioteca… Passaparola! A presto

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De la douleur…

Un emprunt aujourd’hui… À Marguerite Duras.

Simplement une pensée.

« …La douleur est une des choses les plus importantes de ma vie. Le mot « écrit » ne conviendrait pas. Je me suis trouvée devant des pages régulièrement pleines d’une petite écriture extraordinairement régulière et calme. Je me suis trouvée devant un désordre phénoménal de la pensée et du sentiment auquel je n’ai pas osé toucher et au regard de quoi la littérature m’a fait honte. » Marguerite Duras, La douleur.

memoire.com. Commémorer, quoi…

Une année qui finit, anxieuse, morose, sans lumière devant. De laquelle je parle? Des deux, en grand écart: 1916 et 2016.

1916, hécatombe , on l’a dit et rappelé; encore ce matin en inaugurant la placette au nom de Édouard Bouquet, le maître de notre école minuscule, parti sur un cheminement obscur du côté de Verdun. Cent ans déjà pour le jeune homme. Hécatombe de tous les fronts qui en ouvrent de plus sanglants car chaque guerre aiguise ses armes pour la suivante, révise son tour de scène, fait preuve d’ingéniosité pour un plus beau massacre, celui qui vient. 1917, le chemin des dames, ses mutineries. Assez!

On enjambe les morts, un pied en 1916, l’autre en 2016. Et ceux qui observent ce grand écart vivent en  sursis.

Ce matin donc, une messe pour ces morts, nos morts, tous les morts et une commémoration, ça ne fait  de mal à personne et on va se souvenir d’eux, sans visages depuis longtemps, l’espace d’une prière ou d’un discours. Puis on boira… À quoi? À la victoire! Laquelle? Celle de l’homme sur l’homme, c’est  toujours une piètre victoire. On boira, c’est ça qui est important, comme la date de la bataille de Marignan! Et pour se sentir vivant encore un peu.

L’enfant, la petite fille, 5 ans dans deux mois, a suivi de son oeil curieux le parcours de mémoire de ce 11 novembre. Sans sourciller, sans demander de rentrer ; jamais, en deux heures et demi. Un drapeau à la main. Avec ses doigts et en  le répétant, elle a délimité sur le drapeau bleu-blanc-rouge le mot souvenir. Il faudra le lui répéter chaque année et surtout lui montrer d’autres drapeaux où les mots inscrits dans une graphie différente,  parleront aussi de la mémoire des hommes, enfin plutôt du souvenir de l’homme en péril. Elle ne sait pas, la petite,  que tous les hommes le sont, en péril; elle en a seulement l’intuition en me serrant la main quand se fait le silence de la mémoire.

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Poor new world…

En attendant que soit confirmé le repli sur soi habillé d’intolérance, de mépris et de haine, je me demande à quoi auront servi nos années de transmission? En tant qu’enseignants et amis, citoyens du monde et parents. Nous avons sûrement failli. Mais dites, à quoi sert le repli? Et les autres dans tout ça; qu’est ce qu’on en fait? On les évite, on s’en méfie et on leur tend des pièges glissants? C’est ça vivre?

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