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Ne pas se laisser pétrifier par la neige qui tombe lentement chaque jour…

Mois

mars 2020

Chez l’éditeur belge, Murmure des soirs, un polar d’Élisabeth Groelly, RETOUR EN TERRE SÈCHE… ( 2015)

lA COUVERTURE ET UN EXTRAIT SONORE…

Et pourtant, elle tourne*…

Deuxième semaine au bout de laquelle, on aura passé, enfermés, les 14 jours réglementaires de vérification du Covid19. Du calme et de la réflexion, sinon…

Me suis bien fait arrêter par la gendarmerie, vérification là aussi; je ne faisais que marcher pour le bien du corps qui se déglingue. L’esprit va, il est en colère, alors ça va.

Les raisins de la colère?

Beh, la querelle Nord Sud sur un traitement, mais pas que; les « grands  » qui narguent le monde niant l’évidence; les petits qui ne savent pas rester chez eux enfermés, ceux qui balancent leur voisin, Le travail des profs, les fausses informations qui circulent sur FB et autres… Tout ça, ça plombe le moral. Faut pas…

Faut pas pour les soignants, tous les soignants qui avec leur bout de chandelle éclairent encore, avec ceux qui s’exposent pour le bien commun, à eux seuls le monde. RESPECT!

Je ramène ma fraise de française sur le premier point. Traiter vite contre ce virus ou attendre un protocole? Les gens meurent entre temps… Le professeur qui ne déroge pas pare à l’immédiat et il se prend une volée de bois vert depuis Paris, il s’en fout et il a raison, il traite. La porte est ouverte et, sans faire le peeping- tom, on entrevoit des conflits d’intérêt innommables; on dépasse là la simple jalousie d’un hôpital marseillais de pointe!!! Affaire honteuse à suivre de notre enfermement d’hiver qui va durer.

De quel droit je la ramène? Celui d’être française et de voter en France et de payer des impôts en France. Mais pas française cocorico; dans ce merdier mondial de miasmes, on ne peut qu’être citoyen du monde. Je reviens quand-même, parce que ça me plombe le moral (bis), sur cette lettre de bon voisin d’appartements collectifs, qui dit tout bonnement à la voisine du dessus qu’elle ferait bien d’aller vivre ailleurs car, en sa qualité d’infirmière, elle est contagieuse… Si, si, en 2020 ça existe encore, Vichy et toutes ses pratiques de délation n’ont pas suffi…

Et puis, on va s’arrêter là pour faire court, il y a cette ministre qui dit que les enseignants en ce moment ne travaillent pas… Alors, là, on voit que les mondes s’ignorent… J’ai en charge complète, en ma qualité de grand- parent, des petits qui bossent quatre heures par jour tellement le travail de leurs deux maîtresses est fourni, calculé, programmé, ficelé, établi…vous en voulez d’autres de verbes?Quant aux profs de mes proches , ce sont des corrections sur travail personnalisées, jour après jour qui durent des plombes! En classe , on peut corriger collectivement, depuis la maison, c’est individuellement que les profs le font en ce moment.

Le Caravage. Tête de Méduse

On m’a toujours dit de me taire et de m’informer quand je ne savais pas… Là quand on dispose de la presse, on fait attention à ce que l’on dit, sinon…

Bref, la colère permet de traverser la morosité et de se sentir vivant encore un peu. Soyons en colère et soignons-nous, confinés* quelque temps supplémentaire…

  • Galilée.1633.**
  • pas cons finis, ce serait dommage!

Mesure…

Il s’était dilaté dans la clôture de cette année-là.

À Complies, le temps redevenait égal, comme rassuré. Je me souviens qu’il y avait alors, toutes les petites heures, de celles qui semblent s’éterniser, dès Laudes*; quand pointe la nouvelle journée, quelque-chose nous dit qu’on est en vie, encore un peu… Et qu’il reste une suite d’heures, longue, très longue; un jour entier de celles-là, où l’on va s’attarder sur une tâche, sachant qu’il faudra la faire durer.

Nous dit aussi qu’on l’on s’attellera ensuite à l’occupation qui viendra après la précédente, plus minutieuse encore, où l’herbe du cloître devra être coupée lentement, parfaitement et d’égale hauteur partout…

Nous dit encore que la marche nécessaire s’emboîtera dans la dernière activité. Le corps devra se raisonner et s’astreindre à goûter la mesure des moments minuscules et des efforts qui y sont contenus, la promenade nue, l’absence de parole…

Puis arrivera la frugalité du repas dans le silence du petit réfectoire réservé à la retraite. Une respiration recommencée le lendemain et les autres demain qui suivront, la paix tumultueuse des heures du jour et de celles de la nuit. De la terre et du ciel qui la recouvre.

Avec toujours cette conscience lancinante de l’amplitude de notre temps humain, compté, qui se distille en pauses de confinement nécessaires. Qui vont durer.

  • Laudes et Complies: Prières qui se disent au lever du jour. et à la fin de la journée dans l’espace conventuel.

Mesure… (Confinement)
Livre: Retour en terre sèche. Élisabeth Groelly. Éditions Murmure des soirs.2015

Article mis en avant

Lentement…

Les choses se font et se défont, le plus souvent lentement, sans qu’on y prenne garde. Pas besoin de faire une liste de celles-ci en cette période à la Bosch ou à la Brueghel, choisissez. En d’autres temps, on aurait hébergé des amis en difficulté, on serait allé discuter avec celui-ci , malade, cet autre qui ne peut pas sortir. Pas question avec ce confinement extrême où, frontières routes et chemins sont interdits de pratique. Brueghel observe les distances dans ses paysages figés, Bosch a déjà franchi le cap du non retour et Escher, lui , ne veut plus que l’individu circule. On se sent inutilement né…

Je m’en retourne vers l’autre siècle et la fin de celui d’avant où l’humidité , souvenez-vous avait disposé sa chape sur tout et tous, pateline, comme le dit Virginia. Plus aucune conscience de sa propre vie, on les subissait, dedans et dehors, l’enfermement et le silence, Elle parle de son pays anglais qui sait glisser en un rien de temps dans un mutisme de mauvaise aloi où la mort se banalise. BO JO l’a dit: 60 à 70% doit attraper le coronavirus, il y aura des morts mais il faut que l’immunité soit! Un peu comme les paroles de Churchill: Blood, toil, tears and sweat! Du sang, de la peine, des larmes et de la sueur; il fallait en passer par là, dans l’Angleterre de 40, pour amorcer le confinement de Londres que l’on sait. Je fais des digressions voulues pour dire que dans l’Angleterre de Woolf à celle de Bo Jo, en passant par Churchill, on reste entre soi, on vit et meurt entre soi! Rien ne doit jamais déborder de l’île, sauf la musique des Beatles… Pourtant, hors confinement, je crois, avec une naïveté voulue, que l’homme est fait pour vivre avec les autres et, donc, au NO MAN IS AN ISLAND ENTIRE OF ITSELF BUT A PART OF THE MAINE*… Car écoutez comment se défont vite les choses…

Orlando.Virginia Woolf.1928
  • Personne n’est une île en soi, mais une partie du tout… ( John Donne, XVIe siècle)
Maurits Escher

Isoler… du mot insula= île

« Nul n’est une île en soi, chacun fait partie du tout…aussi ne te demande pas pour qui sonne le glas, il sonne aussi pour toi… » John Donne.XVIè siècle

Faut citer ses sources… On aurait dû faire gaffe, ne pas embrasser à bouche que veux-tu, s’étreindre comme des courges, se serrer comme des anchois…tant pis, c’est fait… trop tard, c’est dur de se détacher de la bande. J’aurais dû relire Virginia et son lourd nuage avant. Il disait quoi? Beh que le caractère britannique changea un jour quand l’humidité ( appelez ça frilosité) se mit à l’envahir, à l’habiter, à l’étrangler. Today on and on, Albion s’est retirée, s’est confinée, s’est isolée mais ca ne date pas d’hier ; Churchill disait déjà pendant la deuxième guerre:  » Le continent est isolé… »

Je reviens à Virginia Woolf; d’elle on sait qu’elle a choisi, kilos de cailloux en poche, l’isolement total dans l’eau, un jour de 41. Elle n’avait guère supporté le confinement de l’ère victorienne qui avait duré plus qu’il n’en fallait. Écoutez, puisque vous avez du temps devant vous; demain sera la suite.

On en reparle?

Orlando. Virginia Woolf .1928.

Orties!

Non, je ne suis pas un faux-sachant (;-)) ( jolie, l’expression de l’Emmanuel); je ne vous dirai pas que l’ortie aide à combattre le Covid, non. Mais une chose, n’allez pas vous venger au jardin-si vous avez la chance d’ en avoir un- sur les orties qui y poussent; c’est le printemps, c’est normal et ils sont précieux. Ce matin, j’ai fait les caillettes de ma grand-mère aux orties; dommage que vous êtes en clôture sinon on dégusterait ensemble ces petits pâtés délicieux et sans prétention qui vous font passer un bon moment. La recette? Un peu de gorge de porc, de l’échine, du lard, de la crépine ( tous ces bons vieux machins qui vous taquinent les papilles) beaucoup d’ail , d’échalote, vos orties en feuilles broyées ( allez jusqu’à 200g de cueillette), oeufs et farine par deux ou deux cuillères puis, salez, poivrez, du genièvre, du gros poivre et… du bon sens, ça sera bon!

Le vin? Un frog’s piss (bojo*) ou bien un Vin de Merde du sud. Si, si, je suis sérieuse, allez vérifier!

  • Toute référence à quiconque est fortuite; c’et le raccourci de Beaujolais, bien sûr!

Miasmes, élections, adaptation…

Du respect et de la solidarité, on le voit bien dans ces journées moroses, et c’est tant mieux. Je relis Camus… Et je chante, mais je ne prie pas.

La prière? De l’usage et de l’utilité? À chacun de voir dans son jardin ou parcours intime. Prière qui demande? Prière qui remercie? Prière gratuite? Chacun est seul devant sa démarche; la mienne est nue.

Le chant qui fédère, plutôt la voix que le texte, sauf si celui-ci veut choquer ou détruire ou faire se battre. Le chant, le vrai est dépourvu de cette intention déviée. Le chant est santé, il ouvre l’esprit en même temps que les bronches; le chant est un ami. Allez, on y va?

Et puis il y a Camus et sa peste, celle qui sévit par épisodes, celle qui rampe tous les jours dans un crachat immense de haine. Je le relis, juste pour méditer. Je le relis parce que quand on l’étudie ou le lit en période neutre, on admet qu’il est un bon écrivain et un bon philosophe qui fait réfléchir; en période de crise, on le revisite comme pour chercher une solution auprès de lui; mais il est honnête car de solution , il n’en a pas. Il est là, sur notre chemin, pour nous aider à réfléchir dans son for intérieur. Relisons Camus. La seule beauté du texte amenuise notre colère ambiante qui ne sert à rien, la force du propos, le rappel à notre confinement.

 » …Ils se croyaient libres et personne ne sera jamais libre tant qu’il y aura des fléaux… » ( La peste)

« …Il y a eu dans le monde autant de pestes que de guerres, et pourtant, pestes et guerres trouvent les gens toujours aussi dépourvus… » ( La peste)

Crise… Mars 2020

Être humain, c’est faire face; pas le choix. Un matin, on vous dit que traîne un virus fort, très fort, on l’appelle COVID19 sans savoir pourquoi; le D ( disease= maladie, en anglais fait bien et le numéro 19, encore mieux; en fait c’est qu’il est sorti en 19); on est touché quand nos amis italiens le sont plus que nous ( lesquels italiens sont regardés avec suspicion= que les gens sont bêtes …).

Bref, il galope, le virus et il plombe les gens, leur moral et l’économie ambiante avec car ça aussi, c’ est fragile. On se dit, quand même que le capital, sans être grandement affecté dans ses sous, le sera dans la nouvelle conception des choses; on pourra peut-être retourner au village avec des magasins à taille humaine enfin, au commerce de proximité, à la production française non dépendante de l’Asie et des cultures qui nous viennent de l’autre bout du monde, à la re-location des boites qui y sont parties… Pas du protectionnisme, ça, mais une autre vision des choses, de celles qui nous ont ont échappé et pas de repli non plus, celui-ci annule la curiosité de voir ce qui palpite au delà des frontières: des gens comme nous. Et moi, je suis curieuse, ça rend riche sans les sous!

Le président de la France parle avec justesse, cohérence dans l’urgence; il prend des mesures qu’il faut prendre, il mouille sa chemise= pas le choix; s’il ne l’avait pas fait, il se serait pris une volée de bois vert. Il y a des contradictions, certes, dans son discours:  » Personnes de 70 ans et plus, ne sortez que si c’est nécessaire… »  » N’allez pas rendre visite à vos anciens, téléphonez-leur, écrivez-leur… » Fermeture des écoles et besoin d’organiser des gardes… » tout ça se tient mais…les gardes , c’est qui qui va les faire? Les grands parents bien sûr et lundi , je vous le dis, à 70 ans, nous garderons les petits avec leur toux, leur nez qui coule, leurs miasmes d’enfant…Je souscris cependant car la solidarité qui transparait dans le discours aux français, PRÉVAUT; et puis solidarité, c’est un mot que j’aime… éculé depuis longtemps ( non-non, je ne suis pas Tatie Danièle = pas question de réveiller mon ulcère avec de l’aigreur!). Tout bien pesé, je vais avec mon vieux fiancé, garder les petits, vérifier que les plus vieux que l’on connaît, ont tout ce qu’il leur faut et observer les règles de vie en communauté: activités suspendues et autres rassemblements, le temps que la bonne chaleur arrive, et tout sera résolu dixit MISTERKNOWALL= lemonsieurjesaistoutrouquivitenamérique).

Entre temps, faut bien vivre et ne pas mal mourir, ce serait c… Alors, puisqu’on ne peut plus se serrer la main et encore moins s’embrasser comme des courges, et encore, encore moins se toucher, écrivons-nous, téléphonons-nous, gardons le lien; enregistrons-nous de belles choses via dictaphone. Je suis preums’, écoutez…

Ma grand’ de Noël ( livre 2020)

Livre de la mémoire mais pas seulement… L’illusion que la vie ne passe pas aussi vite, que ceux qu’on aime sont invincibles et peut-être la foi dans le père Noël de l’enfance, qui sait?… Un texte à lire à haute voix ou à se faire lire…chut…écoutez!!

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