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Ne pas se laisser pétrifier par la neige qui tombe lentement chaque jour…

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Le matin, tous les matins, chaque matin…

Era(s)mus*, pfff…..

Pas dommage ça…

En 2010, je prenais ma retraite de prof d’anglais, en 2020, je me détache d’un pays qui ne veut plus faire évoluer nos jeunes…Je l’aimais à la folie, cette terre attachante où je n’ai connu que des gens charmants qui m’avaient acceptée les bras ouverts…

Nous nous échinions à faire apprendre à nos petits la langue anglaise, subtile et difficile d’approche, mais l’aide que l’on avait en expédiant nos grands ados, là-haut était de taille et nous avions cet objectif pour ceux qui en voulaient plus… le lycée international, 3 mois, puis 6 en terre anglo saxonne ; enfin Erasmus, qui couronnait le tout…

Je n’ai pas l’amour vache car Albion est Albion, ses terres, ses contrées, ses contés, ses différences, son histoire, sa littérature, son cottage cheese, sa clotted cream, ses muffins, ses crumpets, ses scones, son cottage cheese, son stilton, ses…, sa…, son…, non pas vache, mon amour pour elle, mais il est tellement bouleversé, cet amour que, si j’étais plus jeune, je le tromperais, The UK, avec un pays d’Europe!

Quoique.. c’est déjà fait, L’Italie est là à ma porte qui me tend les bras…

Mais quand même, Erasmus, ça me dévisse le moral! Le Brexit est la mauvaise volonté de quelques hommes; qu’en pensent tous mes amis que j’ai chèrement aimés et continue à le faire. À diviser, c’est bientôt l’Écosse qui va demander son indépendance, mais alors le petit père Donne* va se retourner dans sa vieille tombe, lui qui m’avait enseigné que personne n’est une île en soi mais une partie du tout et qu’il fallait rester groupés, comme dans nos trips… en Angleterre justement!

Pssst…notions:

Albion= The Uk = le Royaume uni= L’Angleterre, l’Irlande du nord, le pays de Galles et l’Écosse

  • John Donne, 1572-1641

No man is an island, Entire of itself; Every man is a piece of the continent, A part of the main. If a clod be washed away by the sea, Europe is the less, As well as if a promontory were: As well as if a manor of thy friend’s. Or of thine own were. Any man’s death diminishes me, Because I am involved in mankind.

Personne n’est un île à lui seul mais une partie du tout, un morceau du continent. Si un bout de terre se détache emporté par la mer, l’Europe est ce morceau de terre et alors c’est comme si un promontoire se détachait, si c’était la maison d’un ami qui se détachait, , la tienne peut-être aussi. La mort d’un homme me diminue parce que je fais partout du tout . Alors ne nous demandons pas pour qui sonne le glas, il sonne aussi pour nous.

  • Eramus en latin= nous étions ( passé!!!); allusion au programme d’échanges universitaires ERASMUS entre pays d’Europe. Du nom de Érasme, figure emblématique de la culture européenne.
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Filles-années 60

Elles sont à l’identique sous l’uniforme: mini jupe mais pas trop, cheveux dans les yeux, dégaine nonchalante, mais pas trop… Tout est haïssable surtout les mots en con…finissant en tion qui fleurissent pour nous embêter: contention, convention, contravention, convolution, contrition, conception… nous on aime ceux qui commencent par contre, contraception justement; des aînées s’échinent à l’obtenir de ceux qui, hommes vieillissant, s’y opposent en circonlocutions qui n’en finissent pas …

Filles-années soixante, grand-mères d’aujourd’hui aux petites-filles libérées, qui vont maintenant jusqu’à haïr les hommes d’une force inouïe, cela s’appelle de la misandrie. Alors là, grand-mère que je suis, je m’insurge… Nous, on les aimait, les hommes; les nénettes, dites-moi ce qui s’est passé entre deux temps?

Avant… Avent…

Le temps de l’Avent est avancé, il reste 12 jours. Avant nous écoutions toujours ce choral…

Le choral du veilleur

Le temps de l’Avent marquait toujours le début des répétitions.

Dès la fin du repas, il repartait à La Madeleine et là, dans l’ombre sépulcrale de

son espace limité, il s’acharnait sur les jeux, retravaillant la phrase encore et

encore. Le quotidien des douleurs et celui bien plus grand des désillusions

s’effaçait quand Bach lui parlait et il semblait que leur complicité nous chassait

de cette bulle sonore.

Samedi, au milieu des cris du marché des Prêcheurs, je me suis glissée dans son

antre. Je ne suis pas montée vers lui pour mieux saisir d’en-bas la rondeur du

choral, en percevoir la mécanique subtile.

Engranger aussi le sautillement des notes, leurs magiques entrelacs.

En le murmurant ce matin, le choral, les premières mesures s’écoulaient,

hésitantes.

sib mib fasol solfa fab sol sib lab solmib fa fab sol remib

Je voyais bien maintenant où il fallait se préparer à lui tourner la page et je

saisissais mieux en risquant un regard oblique vers lui, le moment où le phrasé

ne le satisfaisait plus. Il le sollicitait autant de fois que sa rigueur le lui imposait

et Bach veillait dans l’atmosphère glacée de décembre. La pièce musicale

résumait tous les hivers de l’enfance, là-haut dans l’Est, puis ceux de Provence

à peine moins givrés.

Car, même Aix est froid.

Et terriblement humide en hiver. Ici, pas de vent pourtant, ou si peu. Différente

de l’Arles des années de sa jeunesse à elle où soufflait le long des quais du

fleuve le redoutable mistral qui léchait le Rhône pour s’infiltrer si vite dans la

ville figée. De mémoire, les pierres de la Major, qui domine le fleuve,

enseignaient au corps, qui s’attardait dans ce lieu pour l’annuel concert des

Noëls d’alors, une préparation matérielle du caveau qui l’attend.

Le choral me ramenait aussi à Sainte Claire où, il ne faisait presque plus froid

tant notre être crispé en souffrait quotidiennement, tant nous étions LE FROID

même !

On nous y avait oubliés, objets dérisoires de l’étude psychiatrique…

À Aix, la pétrification s’élabore par couches glacées qui s’incrustent en strates

patelines sous le manteau épais et jusque dans les bottes fourrées du grand

hiver.

Dans l’église de La Madeleine, Beau-père, le froid de décembre devenait

supportable quand, le dimanche, aux vêpres, vous égreniez ces chorals de Noël

pour un public réduit, mais qui savait faire la trêve des préoccupations

matérielles des fêtes ; et ce public appréciait l’offrande de ces moments

précieux.

– Jacques, sois là pour les jeux ; relis ta partition, tu hésites encore quand j’ai

besoin de toi.

– Pierre, tu as pensé aux programmes ? La couverture ne me plaît pas, mais nous

ferons mieux dimanche prochain. Le nombre est suffisant? Dis à Marie Thé

d’être à l’accueil une demi- heure avant.

– Qui pourra amener Mamée ? Elle tient à son choral du veilleur ; vous savez

bien que Papé le jouait toujours pour Noël à Cravanche, nous le lui devons !

Un accord tacite entre lui et Le Grand Veilleur…

– Babette, monte vite t’asseoir pour le tournement.

Beau-Père…

Je n’ai plus froid, enroulée sur le banc de la travée gauche. Là, seulement là où

on peut capter les phrases cristallines et paisibles, les notes rares qui vont

emplir l’espace, et percevoir, sans pouvoir les retenir, toutes les autres,

redondantes, qui s’échapperont, inutiles, dans l’air frisant des lieux, camouflant

à peine le régulier chuintement de l’orgue.

Petit oiseau en boule, j’attends qu’il me fasse le signe habituel…

– Madame, mais vous dormez ? l’église est en chantier. …Le site est interdit

au public, c’est dangereux ici.

– J’ai rendez-vous pour le concert de demain. Il joue à seize heures trente. Il

m’a confié la clé, je dois l’aider à l’orgue.

– Vous parlez de qui ?

– Monsieur G. joue toujours le choral du veilleur en ce temps de l’année. Il

dit que l’âme engourdie se vivifie à condition que le veilleur la nourrisse et

guette… Venez ! Il a besoin de vous aussi !

– Madame, soyez sensée, Monsieur G. ne vient plus ici depuis longtemps.

Le père M. lui a dédié une messe quand il a su…

Et puis La Madeleine est fermée depuis trois ans…

 Élisabeth Groelly. Décembre 2010. Nouvelle.

À Jean Groelly, mon beau-père.

Bach. Choral BWV 645

Que je vous raconte…

Glacés!

Non, on n’est pas dans la reine des neiges… ( au fait , vous saviez qu ´ILS avaient créé un Monopoly Reine des neiges? Si, si… À la fin de la partie, les petits savent compter les sous , et bien; déjà le système)

Bref, glacés, nous sommes. La glace est là sauf que ce n’est pas l’hiver véritable…

La glace est venue nous pétrifier de l’intérieur, comme ça une année , comme en 42 sur le ladoga en Finlande… Relire l’épisode de Kaputt de Malaparte, livre de 1943… la guerre entre l’Allemagne et les Russes ; pour s’approvisionner à Leningrad, il n’y a plus que le lac Ladoga où on peut acheminer les vivres par camions sur la glace, mais l’ennemi nazi est là, qui bombarde la forêt, y met le feu ; des centaines de chevaux russes se jettent dans le lac; on est fin janvier et… se produit le phénomène de surfusion , la glace qui, dans un milieu aqueux pur, vient d’un coup à moins 40 degrés ; les chevaux sont glacés subitement et d’eux on n’aperçoit plus que des têtes figées aux yeux exorbités qui posent comme statues sur le lac gelé ; mort subite, mort lente…Nous sortirons ce soir peut être d’une période glacée qui a duré quelques mois lents… les yeux fatigués, les mains inutiles, la parole échangée, absente; figés comme sur le Ladoga, un hiver de guerre… Hébétés…

Je ferme… et la ferme…

JE FERME…jusqu’au déconfinement, toutes les cases des réseaux sociaux, comme sont fermés les commerces intelligents..

JE N’EN PEUX PLUS d’une information tronquée, de manipulations éhontées, de politiques altières et complaisantes qui pontifient.

MA TENSION MONTE  dès l’info du matin, qui se complaît dans la misère, se fait des gorges chaudes de crimes, attentats et autres parties de sang.

J’EN AI MA CLAQUE  des guéguerres de chapelles ; la santé d’un homme mérite mieux et demande qu’on le soigne tout de suite, bien et à peu de frais. 

JE PÈTE LES PLOMBS devant les grands de ce monde qui ne font aucun effort pour que les petits de ce monde vivent sur leur carré de choux en paix.

LES BOUTONS ME VIENNENT  sous mon masque « quand je vois vivre entre eux les hommes comme ils font »  Molière, le Misanthrope.1666.

J’ENRAGE  devant la mollesse des choses, la teneur des posts, la crainte qui s’y lit et s’y raconte.

L’ULCÈRE ME REVIENT  devant l’information désinformante et creuse. Le français n’est plus qu’une belle langue  mais pas plus que les autres pourtant.

LA COLÈRE MONTE  devant le complotisme, les histoires à dormir debout, les trucs qu’il faut savoir à tout prix, les prières qu’il faut faire, les collages à partager, les …

LA LASSITUDE  m’atteint au vu de posts affligeants de bêtise ou d’incorrection.

L’INCAPACITE À RÉPONDRE à tous les bisous d’amour, aux phrases philosophiques, aux rêves insensés, aux images soft, qui s’écoulent 50  fois par jour, ME TÉTANISE…

JE PESTE devant ma pauvreté de cœur à trouver de belles images à donner en réponse.

JE SUIS MUETTE  de mots jolis, d’espérance, de foi en l’homme ou de ferveur en quoi que ce soit venant de communautés diverses.

JE N’AI PLUS L’ÂME à apparaître chaque matin sur la toile depuis instagram jusqu’à Facebook. Via what’s up ou Messenger…

J’AI CLOS EN GRANDE COLÈRE les sites marchands  qui se fichent du lien social et de celui qui travaille humblement mais bien en souffrant de mille maux.

MA CONSCIENCE EST MAUVAISE devant les dosettes aluminium de café qui, périmées, mourront au placard.

JE SUIS EFFARÉE DEVANT le pourcentage d’analphabétisme fonctionnel en Europe qui  rend perméable à l’idiotie, la crédulité, la soumission.

JE FERME LA PORTE ET FILE AILLEURS, UN TEMPS, la colère débordant partout fait vieillir ; je veux rester toujours jeune dans ma tête.

PLUS AUCUNE PATIENCE  pour lire les messages, les vidéos, les textes alarmistes et plombants.

PLUS ENVIE  de participer à l’anxiété ambiante.

FAUT QUE JE ME TIRE sinon je ne vais pas m’en tirer… 

BONSOIR !

Soyez bien, vous tous, petits bonshommes comme moi…

Élisabeth, 17 novembre 20

Article mis en avant

Avant, il y avait l’heure bleue…

Ça dure des plombes ces Black Fridays pour nous faire consommer; là, c’est Novembre qui est Black mais qui porte chance; vous y croyez , vous, avec le COVI et le vent d’Ouest qui rugit? Demain sera Thursday, comme en 29… black de black?

Attitude…

Un homme que l’on tue est un homme qui meurt… un homme qui meurt est une idée en moins, une caresse en moins, un pas qui ne se fera plus.

L’idée, la caresse, le pas manqueront toujours car un vide ne se comble jamais malgré les bonnes intentions qui affluent pour que l’on reprenne comme avant.

L’école souffre parce que l’esprit souffre; l’esprit est ce feu-follet qui passe sur nous tous sans que nous puissions le capter et il décharge sur nos petits êtres, miasmes, défiance, haine et violences. Aucun discours, aucun texte, aucune église ne pourra les chasser si l’homme seul que nous sommes ne décide fortement qu’ils n’entreront pas par sa porte, jamais.

Je me détourne de la haine, de la corruption, de la contamination, de l’acte de violence, aujourd’hui à 11 heures et tous les jours qui suivront.

Aujourd’hui, lire Mario Rigoni Stern… le


Aujourd’hui, 1er Novembre, il aurait 99 ans; il en a vécu 87… Des tourments, beaucoup aussi, dans les guerres des Lire la suite

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