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Ne pas se laisser pétrifier par la neige qui tombe lentement chaque jour…

Mois

avril 2017

Un petit tour à Éguilles…

…avec mes livres…

venez, j’aime les bibliothèques et les gens qui les « habitent »; on se voit là-bas?affiche Elizabeth groelly 2017-05

L’arbre du Pan Perdu…

2010, c’est ça; je l’ai quitté pour toujours…On ne se voit plus, mais plus du tout…Non pas que ça s’est mal passé notre séparation, au contraire, mais parce qu’il est  resté sur sa terre de Cabriès et que moi j’ai regagné la mienne de Bouc…

J’ai retrouvé comme  ça, ce qu’en partant, en juin 2010, j’avais écrit sur lui. Fidélité. Car, malgré le temps de retraite, son souvenir, dans mes jours pressés d’alors de pleine activité, est intact. Un arbre, on l’aime comme un homme, enfin presque comme; peut-être plus, peut-être moins, qui sait?…

L’amandier de Cabriès. À toutes les saisons, dans tous ses états, faiblesses ou montées de sève, il m’a attendue au petit matin à deux pas du collège…La voiture à peine garée, vite une photo avant que le car des élèves ne me voie, avant que ce ne soit plus ça… L’impression qu’il me fixait, l’amandier du collège, qu’il pensait, qu’il me parlait. En lui, toutes les saisons renouvelées, celles de la vie, de toutes nos vies conjuguées. Maintenant que vous savez mon trouble devant cet arbre, jetez un regard oblique vers la gauche en arrivant au collège, chers collègues. Tiens, c’est l’arbre d’Élisabeth… Et vous autres qui ne le connaissez pas encore, mon arbre, vous aurez dorénavant un intérêt plus grand pour l’amandier de chez nous qui vit sa vie solitaire, à la Rigoni-Stern , qui a une santé à toute épreuve comme lui avant qu’il ne soit plus, et qui, à son image, n’est pas bégueule, du tout, du tout…

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À Louis du Haut Doubs…

BLÉS BLONDS, BLÉS NOIRS (Hommage à Louis Pergaud, La guerre des boutons) Devant son école, petite, humble, fermée pour lui depuis si longtemps, le temps est incertain, c’est le mois de juin ; j’y suis venue exprès et de loin ; j’attends l’ouverture des lieux devenus Musée ; on tarde à arriver… Une balade dans les blés déjà hauts ; ils dansent. On a commencé à faucher la partie haute du champ ; un autre de ses espaces est écrasé et les blés gisent, blonds et à presque maturation, couchés ; on ne pourra rien faire pour eux. Pas plus que l’on n’a fait pour les hommes du 166ème RI, étendus et tout gris dans un champ improbable souillé par les pluies de printemps. Louis Pergaud, le maitre de l’école, y dort depuis longtemps. Mon esprit curieux convoque d’autres lieux. La Woëvre, en Meuse, où le ciel plombé s’écrase comme en 1915 sur les corps déchiquetés qu’on ne reconnaîtra pas. Où est Louis dans cette bourbe infâme ? Où est le jeune maître à la fine moustache qui attendait, derrière le carreau, les élèves dépenaillés pour s’être trop battus ? Les Longeverne, les Veirans, tous siens pourtant. Où est sa sépulture dans les champs de Marchéville où la noirceur du ciel s’oppose à l’aquarelle douce que mes yeux voient, devant la petite école. Temps différents, lieux devenus paisibles… le blé blond attend la moisson d’ici, à Belmont du Haut-Doubs. Là-bas, pour le grain, 1915 n’aura pas été une bonne année. Trop de sang versé ; celui de Louis et des plus grands de sa classe, Lebrac, fouine rusée…Camus… La crique ; il aura noirci la terre pour que l’on s’en souvienne. Blés bonds, blés noirs qui se moquent aujourd’hui des sols contrastés de la terre de France.

Je te salue, maître de l’enfance!

Il est mort, dans la terre, un 8 avril  de guerre…

C’était un beau jeune homme…

Beau ou pas beau, qu’importe! Il était…

Il a laissé des lignes qu’on ne lit plus beaucoup…

L’oubli en strates s’est déposé sur Louis.

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Je ne veux pas souscrire  à la banalisation des choses. À Louis du Haut Doubs

Abcd…euh…

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