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Ne pas se laisser pétrifier par la neige qui tombe lentement chaque jour…

Mois

avril 2016

Atrabilaire?

ALCESTE 1-1,5-1

Ce Misanthrope…

Écouté et revu tant de fois. Ne vieillit pas.

Hier, Le choix de la troupe* était résolument… »moderne »; mené avec prouesses, dans le bruit et la fureur des sentiments humains,  et par des jeunes éveillés qui voient déjà tout… car,  il n’y a pas de querelle des anciens et des modernes; la continuité est assurée: les vices à la mode, les scélérats maudits, le bois coupe-gorge, les loups du quotidien…

On me siffle: à quoi ça sert de constater ça? À une chose, oui: à se situer  dans le cloaque des jours, à voir que l’eau monte et  qu’on s’y va noyer… et que d’une noyade, on ne revient jamais indemne.

Lire et relire Molière et son Misanthrope… Vade-mecum nécessaire.

  • Compagnie Vol plané. Bouc, le 29 avril 2016, Les Terres Blanches.

C&H

Inverser les lettres c’est déjà en découdre avec la bien-pensance.

Ce matin, C&H sont là bien tapis, impossibles et hargneux comme je sens que je le suis pour la journée… Calvin et Hobbes… (d’ordinaire, deux philosophes d’un siècle oublié.) C’est aussi les 2 copains d’une BD : un petit garçon impossible qui a des ID SUR TOUT, des humeurs, des finesses, des réactions et des phrases qui vous scotchent; Hobbes, c’est son  tigre d’ami. Les grands voient en lui une peluche, mais les petits, dont je suis, savent bien  que c’est un vrai tigre.th-1.jpeg

Donc Calvin, 6 ans pas plus, est là pour vous enquiquiner la journée et plus, si vous êtes une fille, une instit, un père-une mère, un copain barje, enfin un qui l’empêche d’avancer; un craint’ degun, quoi!  Si! il craint  sa bicyclette qui lui en veut et le noir de la nuit. On a des petites peurs comme ça…th.jpeg

Bref, aujourd’hui, avant les charges qui m’attendent, je vais la relire, la BD et retrouver mes potes. Asseyez-vous et lisez avec moi, en silence; on en discute. Mais un autre jour…Un jour avec le sourire et tout et tout, c’est à dire , pas aujourd’hui.

http://calvinethobbes.free.fr/c_cantine.html

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25 avril…

Les dates anniversaire! J’aime écouter Duteil qui les chante avec poésie…

Aujourd’hui, une petite-fille mienne a 4 ans, Roxanne ( 2 N) qui a le caractère trempé de celle de Cyrano de bergerac.

Aujourd’hui aussi, le rappel de la libération de l’Italie: 25 avril 1945…

Hier, la tuerie  organisée des Arméniens en 1915…

Il faut des rites. Pour cela , il y a le souvenir qui ne plaît pas toujours, qui agace, qui parle de choses tristes. Mais le passage humain est fait de bouleversements que l’on doit rappeler inlassablement.

Oublier la haine, OUI! Faire l’autruche, NON!

Alors je me souviens des turbulences de l’Histoire, comme je me souviens des dons de mon parcours humain…

ROXANNE, BON ANNIVERSAIRE, signé: grand-mère.

 

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Comme dans la linea italienne…

Trois pommes parle tout le temps; en juillet , elle aura 2 ans. Une autre langue que la mienne mais je comprends qu’elle râle ou qu’elle exige ou qu’elle se raconte des trucs à elle qu’elle me livre bon poids; une logorrhée qui ressemble à la linea, vous savez ce personnage de crayon blanc qui parle tout le temps lui aussi, en italien paraît-il, mais compris du monde entier. Forcément entre râleurs, on se sent de loin… Regardez donc la linea de Cavandoli et vous direz: mais…c’est moi, ça!

TA-BOU ( suite…)

Le voilà donc, ce texte triste qu’il ne faut surtout pas lire devant un public…

 

BLÉS BLONDS, BLÉS NOIRS (Hommage à Louis Pergaud, La guerre des boutons)

Devant son école, petite, humble, fermée pour lui depuis si longtemps, le temps est incertain, c’est le mois de juin ; j’y suis venue exprès et de loin ; j’attends l’ouverture des lieux devenus Musée ; on tarde à arriver…

Une balade dans les blés déjà hauts ; ils dansent. On a commencé à faucher la partie haute du champ ; un autre de ses espaces est écrasé et les blés gisent, blonds et à presque maturation, couchés ; on ne pourra rien faire pour eux. Pas plus que l’on n’a fait pour les hommes du 166ème RI, étendus et tout gris dans un champ improbable souillé par les pluies de printemps.

Louis Pergaud, le maitre de l’école, y dort depuis longtemps.

Mon esprit curieux convoque d’autres lieux. La Woëvre, en Meuse, où le ciel plombé s’écrase comme en 1915 sur les corps déchiquetés qu’on ne reconnaîtra pas. Où est Louis dans cette bourbe infâme ? Où est le jeune maître à la fine moustache qui attendait, derrière le carreau, les élèves dépenaillés pour s’être trop battus ? Les Longeverne, les Veirans, tous siens pourtant.

Où est sa sépulture dans les champs de Marchéville où la noirceur du ciel s’oppose à l’aquarelle douce que mes yeux voient, devant la petite école. Temps différents, lieux devenus paisibles… le blé blond attend la moisson d’ici, à Belmont du Haut-Doubs. Là-bas, pour le grain, 1915 n’aura pas été une bonne année. Trop de sang versé ; celui de Louis et des plus grands de sa classe, Lebrac, fouine rusée…Camus… La crique ; il aura noirci la terre pour que l’on s’en souvienne.

Blés bonds, blés noirs qui se moquent aujourd’hui des sols contrastés de la terre de France.

Élisabeth Groelly, janvier 2016.

 

TA-BOU!

Atelier d’écriture…Tout peut s’écrire mais on ne peut pas écrire sur tout…des thèmes fâchent ou dérangent pour la simple raison que  c’est triste ou que c’est voyeur ou que c’est…il n’y a pas de mot pour définir la masturbation…

Alors on ne va pas parler de la guerre, du corps vieillissant, surtout celui des femmes, des caresses sur soi car ça dérange. Pourtant, si les mots existent , c’est que la réalité a précédé ou précède encore, non?

Ainsi la guerre, oui celle de 14-18 dont on parle ces quatre années parce que c’est un devoir de mémoire… Si on ne fait pas mention de ces presque 10 millions de jeunes hommes rayés d’un paysage humain, comment va t’on dire à nos petits qu’ils ont existé un jour, si peu de temps certes, mais EXISTÉ quand même.

J’avais eu envie de parler de Louis Pergaud; vous savez cet instit. parti soldat et jamais revenu, ce beau jeune homme, cet écrivain aussi  ( à priori , l’atelier d’écriture sert aussi à parler des écrivains) , cet écrivain donc, auteur de la guerre des boutons… Vous n’avez pas oublié ça non plus?th.jpeg Mais non… C’est trop triste de dire qu’il est est couché sous un champ de la terre de France avec ses petits élèves farceurs qu’il décrit si bien dans le livre. Mais non, c’est trop triste , alors on met un mouchoir dessus et on s’en va écrire soft, de jolis mots français  qui n’égratignent personne pour passer une bonne soirée française, bien à l’abri des guerres qui pourtant grondent toujours à nos portes.

Peut-être qu’on en parlera après, de tout ça , en faisant le bilan ultime, quand nous nous retrouverons au purgatoire pour y purger nos mauvais gestes ou nos petites lâchetés.

Mais alors, s’il n’y a pas de purgatoire, on en parlera quand, dites,  de ces choses qui dérangent?

É.

La boulangerie

Elle est enfin revenue; on l’avait tant attendue; il y avait eu un essai mais…

Le pain y est bon, les gâteaux aussi.Les boulangères sont attentives et souriantes…Tout est là pour que ça marche, car au village, les commerces, comme dans  « la diagonale du vide » dont nous ne faisons pourtant pas partie ( Télérama n° 3457 du 16 au 22 avril), ont disparu du paysage des rues de Bouc Bel Air, il y a longtemps.

On nous a dit un jour et on on continue à le dire, qu’ « il y a des commerces en bas, et que ça suffit »; mais en haut, c’est le village et un village, ça doit vivre.

En bas, on se dépêche, on fait la queue, on voit des gens pressés; une espèce d’intendance quotidienne de la survie; on passe, bonjour, bonsoir, chacun chez soi. Au village, on s’arrête, on papote à visage humain, on traverse la place pour y rencontrer  les autres qui nous ressemblent, ceux de tous les quartiers qui ont bien voulu monter.

En France, de tout petits villages s’accrochent à leur commerce central et le font vivre; à Fiesole, ville italienne amie qui a , comme nous , 15 000 habitants, les commerces sont nombreux, les restaurants, variés…  Nous, en moins de quarante ans, on l’a laissé s’éteindre, le commerce, au village…Il y en avait tant pourtant, des petits magasins! Au nombre de deux, chaque fois; boulangeries, boucheries, épiceries, bazar, journaux. Il en reste des vestiges; un bel emplacement derrière l’église qui attend peut-être repreneur…On se dit que ça va arriver. Genre « bistroquet » de pays qui fait tout avec des chaises, des tables, des produits, des livres, des gens aussi; un lieu à visage humain où l’on se parle vraiment. La métropole avale tout, mais on l’a laissé venir, on lui a fait un lit de draps synthétiques: les GSBP, puisqu’on aime les sigles*; grandes surfaces, béton, parkings vibrionesques… Sans équilibre.

On a préparé le terrain à cette gorgone,  en lui confiant notre âme au fil des années de désintérêt du centre ancien. Une fatalité? Je ne veux pas y croire! Même si, inscrite dans le monde moderne, je le suis résolument.

Réflexion!

Vivent longtemps notre boulangerie et le sourire de ses jeunes boulangères!  Que leur exemple rayonne et que soit remodelé notre village de Bouc! Il est toujours temps…

Lisez l’article de Télérama car ils parlent de gens qui se démènent pour sauver ce qu’il reste!

  • allusion aux GAFA: Google, Apple, Facebook, Amazone; sauf un, j’utilise aussi.

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When I’m 64…

 » When I get older losing my hair many years from now, will you still be sending me a valentine, birthday greetings, bottle of wine?* »

Ça alors, je n’aurais jamais cru mais ça m’est arrivé…

On a travaillé ensemble sur le texte avec les élèves; ensemble encore, pour comprendre ce futur anglais qui n’existe pas (car pour un anglais, le futur n’est pas un temps grammatical mais une vision de l’esprit), on a appris par coeur aussi:

When I’m 65, I will go out and meet friends, I will have time to live; oh, I can’t wait to be 65! He never waited, he never was 65*…

Alors, ça ne représentait rien d’avoir 65 ans pour des petits de 14 ans; ni pour moi d’ailleurs; j’en étais loin… Puis, doucettement, d’une façon pateline, ils se sont glissés dans le quotidien, ces 65 ans. On fait avec et on se prend à chanter Les Beatles, naturellement, comme si de rien n’avait été, par coeur et convaincu. On réalise ( un anglicisme, ce verbe, savez-vous ça?) que le compagnon de route continue à nous écrire, à fêter la saint Valentin et notre anniversaire, en buvant d’année en année une bouteille bien meilleure que la précédente!

Participez donc  à la fête en écoutant la chanson de 1967, écrite par Paul. le texte est profond, cherchez -en une bonne traduction ou demandez-moi que je vous précise…

Pssst! …Et surtout ne craignez pas d’avoir 65 ans!

  • Quand j'aurai 65 ans, je sortirai, je verrai mes amis, j'aurai du temps pour vivre; oh, il me tarde tant d'avoir 65 ans( je ne peux plus attendre!); il n'a pas attendu, il n'a  jamais eu 65 ans. (l'auteur du texte est une adolescente qui écrit ce poème pour son père)

     

Brexit* or not?

« We don’t want to brexit BUT …Hmm…

Quand un français dit ces deux derniers mots et les répète dans son anglais prodigieux, un anglais rit; pardon, un anglais ne rit jamais tout à fait, il sourit.

Il sourit car but…hmm va devenir à l’oreille BOTTOM; mon cul, quoi; le luc fait  toujours sourire un homme, nous savons ça… Et puis Coluche disait: qui est-ce qui l’a  dans le cul? c’est ceux qu’ont eu un cul…

Donc, ils avaient dit, les Britanniques : We don’t want to brexit, but…hmm, c’est à dire on ne veut pas partir, mais…alors on veut ça , ça et ça! Le ça étant, excusez pour le peu, pouvoir participer aux décisions de la zone euro sans adhérer, jamais; la possibilité de ne pas aider un pays de l’Europe en difficulté si ça lui chantait, de dire non à l’espace Schengen, non aux projets d’armée européenne ( dire que le 4 mai 1916, ils instauraient le service militaire pour venir aider l’Entente, en France !!!), non aux projets de l’Europe unie; de se prémunir contre les migrants en brandissant la condition des 7 ans sur le sol britannique avant de bénéficier des aides sociales.  Blah…blah… À l’heure où l’on se bat contre les statuts spéciaux, c’en était un de taille qui laissait paf!

MAIS Jeremy Corbyn vient d’arriver qui  fait pencher la balance et va huiler les rouages. Le travailliste avait été favorable à l’union européenne à ses balbutiements. Aujourd’hui, il sait l’Europe imparfaite, mais elle protège quand même.

Et puis l’Écosse veille qui la fera pencher aussi.

Il est des départs légers; on quitte le bateau parce que trop de choses nous insupportent et CES choses n’intéressent, somme toute,  que très , très, très peu de monde dans une population; comme se défaire, dans son  carré d’herbe, d’un comité de jumelage en veille. Ceux qui savent lire comprendront.

Il est des départs qui engagent; le Brexit en est un.

LEAVE EU ? Let’s wait and see until …le 23 juin!

  • De British exit: la sortie du Royaume uni.

 

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