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Ne pas se laisser pétrifier par la neige qui tombe lentement chaque jour…

Mois

novembre 2015

All is well ?

Day is done
Gone the sun
From the lakes
From the hills
From the sky
All is well
Safety rest
God is nigh

Fading light
Dims the sight
And a star
Gems the sky
Gleaming bright
From afar
Drawing nigh
Falls the night

Thanks and praise
From our days
Neath the sun
Neath the stars
Neath the sky
As we go
This we know
God is nigh
Le jour est fini et le soleil, qui venait des lacs, des collines et du ciel, a disparu.
Tout va bien, reposez vous, Dieu est là.
Le soir assombrit notre vue.
Une étoile brille au ciel, étincelante ; elle vient de loin et s’avance, vers notre nuit qui tombe.
Avec gratitude et sollicitude, nous lançons vers le soleil, le ciel et les étoiles, notre cri.Dieu veille, nous le savons.

La sonnerie aux morts. Westpoint. adap: eg.

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POFIGISTE…

Ah les mots! Et ce qu’ils contiennent… et ce qu’ils décrivent…

J’étais en train de terminer ses nouvelles et pan! il me tire dessus, Sylvain Tesson*, juste pour me réveiller de ma torpeur et je me mets à réfléchir. L’hôpital est un lieu où l’on a besoin de se nourrir; les urgences encore plus. J’attends et je lis, je lis et j’attends. À la page 201,  je découvre le mot: Pofigisme; on parle de Russie et soudain je fais le lien : мне по фигу ça veut dire je m’en fous! Je ne suis pas aux urgences pour ça mais c’est pourtant de ça que je souffre,  de cette attitude russe, de l’acceptation des choses quand elles nous dégoulinent dessus, épaisses et gluantes…celui qui a faim dans la rue, celle qui tend la main, l’homme qui me demande la cigarette que je n’ai pas, la jeune mère qui est là, son petit qui a froid sur les genoux, la vieille édentée qui lui ressemble et qui m’implore quand je ne fais que passer… ou bien toutes ces  enveloppes bombées qui m’offrent un stylo ou un carnet pourvu que je donne aux non-voyants, à ceux qui ont le cancer ou un handicap, ceux qui sont seuls, pauvres, sans moyens…ceux qui crient au secours à la fin d’une année et recommencent au début d’une autre parce que leur cri s’est perdu…ou encore les boues rouges de Mange-garri ou le Ferry- boat que l’on va supprimer ou ce théâtre qu’on va fermer ou ce jeune homme qui… Et soudain, l’horreur d’une tuerie, une autre!

Dites,  vous faites quoi, vous? Quels médocs, quels cachetons on vous a donnés pour le faire passer le  pofigisme? Ah, mais c’est vrai, vous n’êtes pas russe et vous êtes généreux, vous. Je n’aurais pas dû vous en parler. Je reste aux urgences! Qui sait on va peut-être me soigner   pour cette maladie qui me ronge, surtout quand l’automne s’installe long et noirâtre…

мне по фигу я не могу.  M’en foutre? Je ne peux pas…

  • S’abandonner à vivre, nouvelles, Gallimard.

Un « nègre »? C Koi?

Un nègre, C koi?

Peut-être quelqu’un qui écrit pour un autre? Quel courage il a, en plus de son fardeau de supporter celui d’autrui; non ça n’existe plus, cet’ chose-là… Chacun écrit pour sa pomme! Libre aux naïfs ou aux mal-pensants ou mal-disants, appelez-les comme vous voulez,  de colporter cette idée. Pssst… Si vous en connaissez, dites-leur qu’ils se trompent…et que c’est vile mesquinerie de le penser. Mais avant, relisez l’histoire de cette jeune-fille, racontée par un homme qui n’est assurément pas des trois espèces citées ci-dessus; les nègres, les naïfs, les mal-pensants, j’entends!
Les pisse-vinaigre sont partout ; à copier plusieurs fois pour vous en souvenir…Quant au  texte d’Andrea Borsotti, il élève le débat, assurément!

« Il Negro »

Era quasi mezzogiorno quella mattina ,insolitamente tiepida, del novembre ’44.
In Borgunto c’era il solito viavai del sabato fra i clienti che aspettavano sull’uscio che Beppe Tozzi finisse una sfumatura alta e le massaie che , con la sporta piena davanti a Baffino, cercavano una valida ragione per staccarsi dolorosamente dalle chiacchiere con le amiche e rifugiarsi in cucina per preparare il desinare.
Io ero davanti al banco della Noemi intenta a scegliere delle mele non troppo ammaccate e senza baco. Fra il rumore delle ruote del barroccio del Meini e il brusio cinguettante che rimbombava fra le case non mi ero accorta del gruppo di soldati alleati che stava attraversando lo stretto.
Una mela scivolo’ dal banco , mi cadde fra i piedi e comincio’ a rotolare lentamente in mezzo ai lastroni di pietra che , a quel tempo , rivestivano la via. Mi abbassai per riprenderla e avanzai la mano verso quel frutto bizzoso quando un’altra mano l’acchiappo’ prima di me.
Rimasi sorpresa ed anche un po’ impaurita perché quella mano era dello stesso colore di quella cioccolata che avevamo assaggiato ,per la prima volta nella nostra vita, alcune settimane prima.
Ed era anche la prima volta che vedevo un « Negro » così da vicino. Rimasi stupita dal fatto che aveva le unghie chiare ; ed anche il palmo , che apri’ verso di me per rendermi la mela, era chiaro come il mio . Ci rialzammo insieme e mentre sentivo il rossore della timidezza invadermi il viso,
non potei impedirmi di guardare la lucentezza dei suoi occhi marroni, il candore dei suoi denti e il
tenue rosa delle sue labbra. Aveva il berretto infilato nello spallino del giubbotto e i suoi riccioli fitti e corti brillavano al solicino di mezzogiorno. E noi che passavamo giornate intere con il ferro caldo a bruciarci la testa per avere la stessa cosa senza mai riuscirci ??!! Come avrei voluto essere Negra !
Lo ringraziai con un filo di voce per non farmi notare troppo dalla gente intorno
perché mi vergognavo un po’.
Eravamo di nuovo liberi fisicamente ma le nostre menti era ancora profondamente prigioniere. Per molti lo sono ancora , purtroppo. Mi rispose nella sua lingua che non capivo e mi sorrise di nuovo mentre raggiungeva i suoi compagni. Rimettendo la mela al suo posto sentii lo sguardo inquisitore della Noemi. Il mio invece seguiva ancora quel ragazzone di vent’anni di cui non conoscevo il nome e che era venuto chissà da quale villaggio sperduto a rischiare la propria vita per liberare il nostro. Tutto ad un tratto mi ritorno’ in mente Frantz. Il tedeschino con gli occhialini tondi. Anche lui aveva vent’anni. Ed anche lui era venuto qui a rischiare la sua . Ma per che cosa ? Forse non lo avrà mai saputo.
Avevano tutti e due gli occhi , i denti e le labbra dello stesso colore. Uno la pelle bianca e cremosa come il latte. L’altro marrone e dolce come una stecca di fondente. Ma dentro… perfettamente uguali !
Oggi ho la fortuna di avere una bisnipote che ha la pelle dello stesso colore di quella cioccolata che
assaggiai proprio in quei giorni e che ha rappresentato per tutti i giovani della nostra generazione il sapore struggente di una nuova vita. Quando é sulle mie ginocchia ne approfitto per passarle le dita in mezzo a quei morbidi riccioli neri e ……………….chiudo gli occhi !

ANDREA BORSOTTI 12 Novembre 2015

L’11 novembre

On s’est souvenu d’eux. Qu’ils étaient italiens, puis français; qu’ils ont combattu en France, en Italie aussi.

Sur le monument, en haut, à droite, il y a Antoine Panelli; mort pour la France; un copain d’un autre Antoine, plus chanceux, mon grand-père. Il dirait quoi, le soldat Panelli, né d’une famille de  Capannori en Toscane , pas si loin de Fiesole, notre ville-amie, en voyant cette gerbe venue de son pays, déposée à ses pieds? I l est tombé à Verdun , en 1916… Il y a aussi, Marius Isoardo, tué dans la Marne, le 15 novembre 1914 et puis  Marcel Daussan,  piémontais comme lui… Puisqu’ils ne parlent plus, faisons-le à leur place…

Vous êtes avec nous sur la nôtre ce matin, dans notre souvenir, avec ceux qui sont retournés: les frères Canobio et Jean Peira… Soyez les bienvenus, les italiens!

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http://s430708369.onlinehome.fr/anne/

Lire et faire lire un site comme celui-là; tout de suite après, vous êtes un autre… N’oubliez pas de lire Sylvain Tesson et pourquoi pas faire le questionnaire qu’on lui a demandé. Ce n’est pas du nombrilisme mais de la réflexion…

Méduse ne nous a pas pétrifiés…

Quand Primo Levi s’est suicidé en 1987, Mario Rigoni Stern lui a adressé une lettre, à voix basse, pudique. Lisez-la dans POUR PRIMO LEVI ( La fosse aux ours)  ou écoutez-la, sur UTUBE,  lue par le groupe corse A Filetta (Duminicate- lettre à Primo Levi)

L’erba nocca?

«La primavera io la sento in questo fiore modesto che non ha colore, ma ha il sangue e l’odor della terra rinata».
Gianni STUPARICH in L’erba nocca.1945

Celle qui soignait la folie. Folle et vénéneuse, elle -même. Plantée là à vous regarder d’en bas, de sa petite taille d’herbe verte et jolie; presque douce, sans prétention. On l’appelle Héllébore; celle de Noël est plus colorée, celle de Corse lui ressemble comme une soeur, toutes les autres sont ses amies. Elle ne vous empoisonne que si vos intentions sont mauvaises ou si vous voulez vous approprier son territoire, sans lui avoir demandé qu’elle vous y invite. Sinon, elle mène sa vie, à son apogée au printemps, à son hypogée le reste de son temps. Une drôle de petite étoile. Ne la côtoyez que si vous êtes sûr de vous-même, c’est à dire honnête.

Article mis en avant

Premier novembre 15… Ils pataugeaient où, nos petits soldats il y a 100 ans?

Demain le 2, fête des morts; c’est Odilon de Mercoeur qui a  pensé aux morts; il a bien fait de  le faire, car nous, on est un peu beaucoup pas généreux… C’était un valeureux, Odilon!

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