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Ne pas se laisser pétrifier par la neige qui tombe lentement chaque jour…

Mois

Mai 2019

Des langues… à délier

Dans un intervalle à la c… après avoir perdu du temps à arriver chez le praticien et avant le moment où dans un anesthésie désagréable on va s’ accrocher à respirer et à penser à autre chose, dans cet intervalle justement, mon oeil, dans la salle de toutes les attentes, découvre un magazine qui parle d’Italie… Mais pas que du pays… L’édito d’un beau gosse, sûrement rédacteur en chef, défend les langues… Alors , avant de passer à la trappe chez le doc., je lis, je découvre; dedans il y a Erri de Luca qui est égal à lui-même; il aime traduire, c’est à dire passer d’une langue à une autre, et, de la traduction, il nous en dit beaucoup de bien; bref je pense comme lui: « traduire commence par un exercice d’admiration de l’autre »… Me viennent soudain à l’esprit tous ceux qui n’admirent pas, qui refusent la langue d’autrui, l’étrangère quoi. Le journaliste insiste … « Aucune Europe ne peut se faire sans le partage des langues ». Et ceux qui s’y refusent? Si, si j’en connais, des présomptueux pour qui la seule culture linguistique valable est la leur, la langue de l’autre puant trop l’inconnu ou la différence; elle s’appuie sur la défiance: « Il ( l’étranger) n’a qu’à apprendre le français! » Raisonnement pas si rare. Heureusement qu’il y a Erasmus qui persuade nos jeunes et qui les fait se mélanger. La DIMENSION LINGUISTIQUE, dit l’éditorial de GEO  » ne peut se faire sans le partage des langues »; ça, ça me plaît; je sens que je vais y repenser pendant l’anesthésie!

3ème2…

Nom : Groelly.                                 Dernier cours….

Prénom : Élisabeth.

Classe : 3e 2

ANGLAIS

Installez-vous sans bruit,

Je m’appelle le prof.

Nous allons vivre ensemble

Ou plutôt face à face.

Je vous dirai souvent

« Répète ou Tais-toi !

Prends ton livre, ne dors pas ! »

Et vous me subirez

Sans mot dire pourtant,

Attendant l’après-moi

Qui viendra lentement ;

Et je vous noterai,

Nous recommencerons…

De votre temps heureux

Qui ne m’appartient pas,

Je volerai des heures

Et de longs mois pressés.

Je ne veux percevoir

Ni les rêves secrets

Ni le doute caché,

Ni les joies murmurées.

Et je vous poursuivrai

De mes mots étrangers,

De mes fades questions,

D’anecdotes, de pièges…

Vous ne me direz rien

Qui puisse me fâcher.

Vous attendrez, patients,

Qu’enfin je sois lassée.

Mais un jour, plus confiants,

Vous restez là…Eh bien ?

Moi qui parlais toujours,

À l’écoute soudain,

J’entends monter la peine

Et ce profond chagrin…

Une amie souffre en vous

Et vous n’y pouvez rien…

Démunie, je le suis

Quand je vous tends la main.

Émue, je repousse les mots ;

Aucun n’empêche de pleurer !

Plus tard, vous m’appelez

Votre cœur ne va pas,

On vous l’a maltraité.

Saurai-je souffler là :

« Envoie-lui un texto,

Ce soir, ça irait mieux ! »

Et si cela n’est pas,

Alors j’écouterai, Je vous consolerai…

Quatre années se sont tues

Qui tissaient des instants

Où s’accordent les voix,

Où les mots de départ

N’ont plus de pesanteur ;

– On s’habitue, je crois –

Où les rêves secrets

Ont été partagés,

Où le doute est passé,

Où l’avenir s’éclaire…

Quatre années éphémères

Qui ont noué des liens,

Quatre années de vos vies,

Je vous aimais si bien…

Un mois de  juin d’une de ces années…  Élisabeth Groelly

À Sophie, Stéphanie, Christelle et Céline, Magali et Sylvie, Olivier, Xavier, Stéphane et Renaud, puis Fabrice et Marie-Laure, Christine et les autres ; Et…Laurence.

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