Dans un intervalle à la c… après avoir perdu du temps à arriver chez le praticien et avant le moment où dans un anesthésie désagréable on va s’ accrocher à respirer et à penser à autre chose, dans cet intervalle justement, mon oeil, dans la salle de toutes les attentes, découvre un magazine qui parle d’Italie… Mais pas que du pays… L’édito d’un beau gosse, sûrement rédacteur en chef, défend les langues… Alors , avant de passer à la trappe chez le doc., je lis, je découvre; dedans il y a Erri de Luca qui est égal à lui-même; il aime traduire, c’est à dire passer d’une langue à une autre, et, de la traduction, il nous en dit beaucoup de bien; bref je pense comme lui: « traduire commence par un exercice d’admiration de l’autre »… Me viennent soudain à l’esprit tous ceux qui n’admirent pas, qui refusent la langue d’autrui, l’étrangère quoi. Le journaliste insiste … « Aucune Europe ne peut se faire sans le partage des langues ». Et ceux qui s’y refusent? Si, si j’en connais, des présomptueux pour qui la seule culture linguistique valable est la leur, la langue de l’autre puant trop l’inconnu ou la différence; elle s’appuie sur la défiance: « Il ( l’étranger) n’a qu’à apprendre le français! » Raisonnement pas si rare. Heureusement qu’il y a Erasmus qui persuade nos jeunes et qui les fait se mélanger. La DIMENSION LINGUISTIQUE, dit l’éditorial de GEO  » ne peut se faire sans le partage des langues »; ça, ça me plaît; je sens que je vais y repenser pendant l’anesthésie!