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Ne pas se laisser pétrifier par la neige qui tombe lentement chaque jour…

Mois

août 2019

Livres…Fuveau, Bouc, ailleurs

Le 8 septembre, je serai à Fuveau, salon des écrivains, toute la journée.

Puis le 11 septembre, à 18:30, à la bibliothèque de Bouc-Bel-Air, je présenterai avec un modérateur, mes deux derniers livres:

1 polar sur Bouc: LA MAISON DE BOUC , QUE PIERRE A BÂTIE

1 récit : LES ÉPUISEMENTS

chapitre 11

Dans l’attente de vous retrouver, écoutez ces extraits. On en reparle?

« On ne se libère pas d’une chose en l’évitant mais en la traversant… »

Août n’en finit pas de chaleur et d’attente. Dedans et dehors, Turin a chaud, Turin souffre, On reste enfermé, via Roma; seul le bruit de la rue anime l’atmosphère lourde de la chambre, l’après midi; les amis se dépêchent de s’agiter sur quelque plage. On est vivant mais l’on se traîne, la tête lourde; on refoule la conscience en même temps que le passé si pesant; les affaires sont en ordre; dernières parutions, elles vont se diffuser et faire leur vie; il ne reste que la lettre en cours, impossible à finir. On hésite dans les mots , on tâtonne dans les idées. Seule la certitude du geste. L’âge n’est pas encore là pas plus que les maux que celui-ci nous apporte mais la douleur qui enfle est tout autre.

On refait les gestes, minutieusement; une célébration sans bougies, sans public mais méthodique. Une habitude: on agence, on dispose, on organise car l’heure est de taille. Hiérarchie des gestes. Est-ce cela que l’on veut? Mais oui.

Le temps s’éternise dans son déroulé. On sait que ça va durer, que le paroxysme viendra, on s’y attend. Plus qu’un orgasme, cette fois; deux, trois, peut-être davantage, si le sommeil est de mauvaise qualité. On n’entend plus Turin, où est la ville, où s’en sont allés les trains, tous les trains de Porta Nuova? Et les passants de la rue, pourquoi ne font-ils pas de bruit et la vaisselle du café et les pas du serveur? Et tous les amis disparus, et le souvenir et l’engouement pour les choses et la désillusion, et… Dans le texte déroulé sur la page, il a mis des points, Cesare. « On ne se souvient pas des jours, on se souvient des instants. » Mais il ne se souvient de rien, de personne, plus jamais.

 » La mort viendra et elle aura tes yeux »… La dernière phrase est ce qui nous touche…

Turin , 27 aout 1950. Cesare Pavese se suicide dans sa chambre d’hôtel, via Roma.

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