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Ne pas se laisser pétrifier par la neige qui tombe lentement chaque jour…

Accordements… Un récit de vies

Après Paroles de l’attente, paru en Mars, voici mon livre de juin aux éditions Ex Æquo, collection Hors Temps ( récits historiques).

Un pas en avant, une recherche, une quête.

Mon grand-père me disait toujours d’avancer , comme les soldats sur le front quand ils le pouvaient. Sa réflexion en héritage, son espoir de revenir un jour et cette détermination qu’il avait de retrouver ses amis depuis ce foutu pastis, comme il le disait: la guerre des hommes. Mon grand-père, mais pas que lui, un autre soldat, britannique, inlassable conteur que je suivais , en l’écoutant, sur les chemins des Downs, Angleterre… Le souvenir affleure quand on ne le convoque pas et ce fut une découverte dans l’Illustration du 7 août 1915, d’un événement sur leurs terres de combat, qui m’a conduite vers ces fronts lointains dont on ne sait plus l’existence que par des plaques apposées, des monuments de femmes éplorées, des tombes oubliées ou disloquées ; c’est la détermination qu’il avaient et le caractère qui était le leur, conjugués avec ma curiosité et mon intérêt pour la musique et la peinture, qui m’ont conduite vers eux à travers ce récit d’émotion contenue. Écoutez un extrait…

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Era(s)mus*, pfff…..

Pas dommage ça…

En 2010, je prenais ma retraite de prof d’anglais, en 2020, je me détache d’un pays qui ne veut plus faire évoluer nos jeunes…Je l’aimais à la folie, cette terre attachante où je n’ai connu que des gens charmants qui m’avaient acceptée les bras ouverts…

Nous nous échinions à faire apprendre à nos petits la langue anglaise, subtile et difficile d’approche, mais l’aide que l’on avait en expédiant nos grands ados, là-haut était de taille et nous avions cet objectif pour ceux qui en voulaient plus… le lycée international, 3 mois, puis 6 en terre anglo saxonne ; enfin Erasmus, qui couronnait le tout…

Je n’ai pas l’amour vache car Albion est Albion, ses terres, ses contrées, ses contés, ses différences, son histoire, sa littérature, son cottage cheese, sa clotted cream, ses muffins, ses crumpets, ses scones, son cottage cheese, son stilton, ses…, sa…, son…, non pas vache, mon amour pour elle, mais il est tellement bouleversé, cet amour que, si j’étais plus jeune, je le tromperais, The UK, avec un pays d’Europe!

Quoique.. c’est déjà fait, L’Italie est là à ma porte qui me tend les bras…

Mais quand même, Erasmus, ça me dévisse le moral! Le Brexit est la mauvaise volonté de quelques hommes; qu’en pensent tous mes amis que j’ai chèrement aimés et continue à le faire. À diviser, c’est bientôt l’Écosse qui va demander son indépendance, mais alors le petit père Donne* va se retourner dans sa vieille tombe, lui qui m’avait enseigné que personne n’est une île en soi mais une partie du tout et qu’il fallait rester groupés, comme dans nos trips… en Angleterre justement!

Pssst…notions:

Albion= The Uk = le Royaume uni= L’Angleterre, l’Irlande du nord, le pays de Galles et l’Écosse

  • John Donne, 1572-1641

No man is an island, Entire of itself; Every man is a piece of the continent, A part of the main. If a clod be washed away by the sea, Europe is the less, As well as if a promontory were: As well as if a manor of thy friend’s. Or of thine own were. Any man’s death diminishes me, Because I am involved in mankind.

Personne n’est un île à lui seul mais une partie du tout, un morceau du continent. Si un bout de terre se détache emporté par la mer, l’Europe est ce morceau de terre et alors c’est comme si un promontoire se détachait, si c’était la maison d’un ami qui se détachait, , la tienne peut-être aussi. La mort d’un homme me diminue parce que je fais partout du tout . Alors ne nous demandons pas pour qui sonne le glas, il sonne aussi pour nous.

  • Eramus en latin= nous étions ( passé!!!); allusion au programme d’échanges universitaires ERASMUS entre pays d’Europe. Du nom de Érasme, figure emblématique de la culture européenne.
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Je ferme… et la ferme…

JE FERME…jusqu’au déconfinement, toutes les cases des réseaux sociaux, comme sont fermés les commerces intelligents..

JE N’EN PEUX PLUS d’une information tronquée, de manipulations éhontées, de politiques altières et complaisantes qui pontifient.

MA TENSION MONTE  dès l’info du matin, qui se complaît dans la misère, se fait des gorges chaudes de crimes, attentats et autres parties de sang.

J’EN AI MA CLAQUE  des guéguerres de chapelles ; la santé d’un homme mérite mieux et demande qu’on le soigne tout de suite, bien et à peu de frais. 

JE PÈTE LES PLOMBS devant les grands de ce monde qui ne font aucun effort pour que les petits de ce monde vivent sur leur carré de choux en paix.

LES BOUTONS ME VIENNENT  sous mon masque « quand je vois vivre entre eux les hommes comme ils font »  Molière, le Misanthrope.1666.

J’ENRAGE  devant la mollesse des choses, la teneur des posts, la crainte qui s’y lit et s’y raconte.

L’ULCÈRE ME REVIENT  devant l’information désinformante et creuse. Le français n’est plus qu’une belle langue  mais pas plus que les autres pourtant.

LA COLÈRE MONTE  devant le complotisme, les histoires à dormir debout, les trucs qu’il faut savoir à tout prix, les prières qu’il faut faire, les collages à partager, les …

LA LASSITUDE  m’atteint au vu de posts affligeants de bêtise ou d’incorrection.

L’INCAPACITE À RÉPONDRE à tous les bisous d’amour, aux phrases philosophiques, aux rêves insensés, aux images soft, qui s’écoulent 50  fois par jour, ME TÉTANISE…

JE PESTE devant ma pauvreté de cœur à trouver de belles images à donner en réponse.

JE SUIS MUETTE  de mots jolis, d’espérance, de foi en l’homme ou de ferveur en quoi que ce soit venant de communautés diverses.

JE N’AI PLUS L’ÂME à apparaître chaque matin sur la toile depuis instagram jusqu’à Facebook. Via what’s up ou Messenger…

J’AI CLOS EN GRANDE COLÈRE les sites marchands  qui se fichent du lien social et de celui qui travaille humblement mais bien en souffrant de mille maux.

MA CONSCIENCE EST MAUVAISE devant les dosettes aluminium de café qui, périmées, mourront au placard.

JE SUIS EFFARÉE DEVANT le pourcentage d’analphabétisme fonctionnel en Europe qui  rend perméable à l’idiotie, la crédulité, la soumission.

JE FERME LA PORTE ET FILE AILLEURS, UN TEMPS, la colère débordant partout fait vieillir ; je veux rester toujours jeune dans ma tête.

PLUS AUCUNE PATIENCE  pour lire les messages, les vidéos, les textes alarmistes et plombants.

PLUS ENVIE  de participer à l’anxiété ambiante.

FAUT QUE JE ME TIRE sinon je ne vais pas m’en tirer… 

BONSOIR !

Soyez bien, vous tous, petits bonshommes comme moi…

Élisabeth, 17 novembre 20

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Mesure…

Il s’était dilaté dans la clôture de cette année-là.

À Complies, le temps redevenait égal, comme rassuré. Je me souviens qu’il y avait alors, toutes les petites heures, de celles qui semblent s’éterniser, dès Laudes*; quand pointe la nouvelle journée, quelque-chose nous dit qu’on est en vie, encore un peu… Et qu’il reste une suite d’heures, longue, très longue; un jour entier de celles-là, où l’on va s’attarder sur une tâche, sachant qu’il faudra la faire durer.

Nous dit aussi qu’on l’on s’attellera ensuite à l’occupation qui viendra après la précédente, plus minutieuse encore, où l’herbe du cloître devra être coupée lentement, parfaitement et d’égale hauteur partout…

Nous dit encore que la marche nécessaire s’emboîtera dans la dernière activité. Le corps devra se raisonner et s’astreindre à goûter la mesure des moments minuscules et des efforts qui y sont contenus, la promenade nue, l’absence de parole…

Puis arrivera la frugalité du repas dans le silence du petit réfectoire réservé à la retraite. Une respiration recommencée le lendemain et les autres demain qui suivront, la paix tumultueuse des heures du jour et de celles de la nuit. De la terre et du ciel qui la recouvre.

Avec toujours cette conscience lancinante de l’amplitude de notre temps humain, compté, qui se distille en pauses de confinement nécessaires. Qui vont durer.

  • Laudes et Complies: Prières qui se disent au lever du jour. et à la fin de la journée dans l’espace conventuel.

Mesure… (Confinement)
Livre: Retour en terre sèche. Élisabeth Groelly. Éditions Murmure des soirs.2015

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L’attente…

Le Pasubio cruel de la guerre de15 à portée de regard; enneigé; derrière moi, pas si loin, les Dolomites. Un temps arrêté= dimanche de Pâques= Les italiens sont en liesse pascale et en famille; le Haut Plateau est fleuri mais la nature se relève à peine de l’hiver qui fut ravageur, une catastrophe pour les arbres sous la tempête. Je suis, fidèle, retourné au pays de Mario…

Temps arrêté , donc; il semble que l’épuisement est là, latent, mais non, ce n’est que la lente réadaptation du corps et de la tête à un autre jour. On prépare une marche, la présentation de IL PIAVE MORMORA ANCORA de mardi, les amis appellent d’ici et d’en bas ( en bas, maintenant pour moi, c’est l’Italie, plus la France où les enfants auraient aimé que nous soyons un jour de Pâques…).

La tranquillité ou presque: on a vu ou téléphoné à ses malades, réglé les problèmes d’intendance, fermé les écoutilles aux agressions mais pas lâché sa vigilance devant le monde en souffrance.

L’attente de démarrer vraiment la journée, penser à la marche de demain avec Paola, à voir Gianni et Ketty, Maria, rencontrer Gianni, l’autre, se souvenir du message d’hier de Giovanni, pas le fiésolan mais celui de Vicence; se préparer, quoi, et c’est bien… Je pense à vous. On est responsable de ce que l’on a apprivoisé disait Antoine …de St Exupéry.

Da Fabia, Monte Camosino, Omegna, Orta, aprile 2019; grazie!

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2019…

Fins et départs…

On dit , on dit, le corps s’épuise; la pierre s’est usée alors , nous- autres, pensez un peu, cirons ridicules que nous sommes!

Ainsi, en une année passée, nous nous sommes cruellement épuisés à nous battre sur tous les fronts, celui de l’intolérance, celui de l’agression sourde qui déstabilise, celui du refus, celui de la maladie… Moins violent, celui de la bêtise, de la petitesse et des crocs en jambe; de cela on se relève toujours et fort, même, d’avoir surmonté ce chapelet mesquin, comme difficulté dérisoire car dérisoire ça l’est dans une vie d’homme, pardon, de femme aussi.

Mais il y a ce qui nous échappe et ne fait pas de bruit…l’abandon. En si peu de temps, une année, des gens qu’on aimait. Radicalisme de façade , épuisement de fond: le suicide. Cette année en fut pleine, de gens mutilés. Ceux-là ont quitté la route un beau soir de solitude et leurs photos nous interpellent un peu plus, presque comme un reproche, ne pas les avoir aidés assez. Un si beau sourire, un regard si bienveillant. Personne ne sait comment la brèche ouverte craque soudain et entièrement. On a eu beau dire « bonne année, bonne année! » Notre tête en est remplie de ces actes sans retour chez des amis joyeux et tellement plus solides, semblait-il, que nous-mêmes.

On s’achemine vers le 31 décembre, bientôt ce sera des voeux, des souhaits par milliers qui se déverseront de boîtes aux lettres en réseaux divers, on boira à l’année qui vient pour qu’elle nous soit supportable, à tous, sans exception; après tout, l’enfant né à Noël est là pour aimer et aider tout le monde. On se remet à croire à des choses impossibles; l’amour entre les hommes, notamment… Et sachant inconsciemment qu’on va recommencer à « s’intolérer » au premier rond-point, au premier débat qui divise en clans, à la première réunion où l’on va se méfier d’un tel ou de tel autre.

Les mots ne sont que les mots; qu’est ce qu’on met, dites, derrière « tous mes voeux » ou « souhaits sincères »? Vous croyez vraiment qu’on peut être différent en 19 de ce que l’on est habituellement, moi avec vous?

Des êtres de bruit et de fureur et qui pilotent à vue avant d’être engloutis.

Mais c’est peut-être la musique des mots qui fait qu’on les répète d’une année sur l’autre, qu’on insiste, des fois que ça pourrait marcher…. Voyons… 3 notes, déclinées en dorémi en mode majeur, comme un carillon. Bonne année! Tentant, non? Je me lance en premier…

BO-NA-NÉ!

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Questionnaire de Proust voyageur*

 

Au questionnaire de Proust voyageur*, je réponds…

un lieu qui sonne bien ?

monastère, couvent ; il y a déjà la paix dans la musique du mot

l’adjectif qui peint le monde ?

gris déchiré

un joli mot d’un dialecte lointain ?

didgeridoo

avec ces trois mots, une phrase vagabonde ?

il montait soudain, des strates dantesques déposées dans les lieux et  contre les murs gris déchiré du couvent où je croupissais, le son cristallin du didgeridoo du souvenir des années d’étude.

un son qui vous plaît, dans un pays que vous aimez ?

la psalmodie des vêpres de Rachmaninov sur la butte, à saint Serge
de Radonège

 Questions pratiques…

où est le bout du monde ?

au dessus du cyprès à 4 heures, quand la lune m’attend à l’ouest alors que je l’ai quittée à l’est, la garcette !

vers quoi voyagez-vous ?

vers des gens différents qui me ressemblent

la terre est-elle bien ronde ?

je m’en moque, il me reste tellement de km à faire que savoir qu’elle l’est , m’affolerait

un serpent vous mord, que faites-vous ?

je le regarde et lui dis deux choses:

1-pourquoi on n’a pas discuté avant ?

2-je crois que je suis immunisée ; les hommes m’ont mordue si souvent

Réflexions plus poussées…

quelle découverte fit naître en vous l’envie d’ailleurs ?

découvrir un jour que j’étais vivante

et quel est le voyage qui fit de vous ce voyageur/cette voyageuse ?

le livre

est-il un paysage qui vous ressemble en ce moment ?

le ciel vu de ma table chez l’acupuncteur ; il se tricote et se détricote en permanence

sauriez-vous comment, à tout moment, être en « état de voyage » permanent ?

la radio baladeuse

une routine de voyage ?

ranger ma mue dans le sac à dos

un voyage au quotidien ?

l’écriture

une superstition enfouie au fond d’un bagage ?

c’est quoi cette maladie?

pourquoi aimons-nous tant tracer des méridiens ?

pour mieux savourer les petites fesses des mandarines à Noël

une affection spéciale pour l’un des cardinaux ?


l’est parce que le soleil se lève là, il y a de l’espoir

votre dernière destination en date ?

un peu d’italie

quid du viatique mythique de l’aventurier parfait ?

kit cousu-main, amandes, couteau, aspirine, boussole, eau, des humeurs…

un objet très chéri au creux du sac à dos ?

les lettres à lucilius de Sénèque

faut-il vraiment emporter un ouvre-boîte ?

prévu sur mon couteau C comme le pari de Pascal…( raccourci idiot, mais…) il vaut mieux en avoir un, on ne sait jamais…

un machin fabuleux qu’il faudrait inventer ?

un lendemain à tout

un livre qui vous donne envie de partir ?

le chemin des âmes de Boyden

un livre qui donnerait plutôt envie de rester ?

la recherche de Proust justement

un livre trop gros qu’il faudrait raplatir ?

la bible

et l’auteur adoré que vous emportez volontiers ?

Rigoni Stern, un HOMME enfin !

un style musical découvert quelque part ?

la psalmodie adaptée à chaque lieu

un instrument farfelu rapporté par hasard ?

la fisarmonica pas farfelu du tout

ce qui est beau ici-bas ?

les enfants

ce qui est laid ici et là ?

les hommes qu’on leur demande d’être

l’état d’esprit en faisant la valise ?

mais, non , je ne mourrai pas cette fois !

même question au retour, quand on la remise ?

la prochaine fois, je…

où partir avec des enfants ?

dans les histoires immédiates, jamais écrites

et comment voyagerez-vous à vos 80 ans ?

dans les souvenirs de ceux qui seront encore là, sur la place du village

une qualité avouable, utile au migrateur ?

je peux en dire deux ? la tempérance , la patience

un défaut nécessaire ?

l’indifférence,

une devise de voyage qui vous tiendrait à cœur ?

toujours prêt, comme chez les scouts !

un voyageur qui vous inspire ?

Stevenson

quelque part un beau souvenir ?

le plateau du Contadour avec, au loin, Elzéard Bouffier, agenouillé à sa tâche.

un mode de déplacement favori ou préféré ?

le train

une occupation dans l’avion ?

flipper !

votre prochaine destination ?

les pays de la Hanse ou revoir Sark et son embarcadère aux pirates…

ce qui prolonge l’expérience au retour ?

accompagné : ah bon tu as vu ça , toi?

seul : l’écriture encore une fois

et ce qui constitue, au final, un voyage réussi ?

qu’ on ait rangé ses chaussures de marche pas bien loin

au fait, et Dieu (dans tout ça), existe-il ailleurs plus qu’ici ?

Dieu, c’est la pensée ; hic et nunc !

 

  • Les questions ont été posées par Anne Bécel à Sylvain Tesson, dans le blog de celle-ci= 2 globe-trotters « after my heart »
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L’erba nocca?

«La primavera io la sento in questo fiore modesto che non ha colore, ma ha il sangue e l’odor della terra rinata».
Gianni STUPARICH in L’erba nocca.1945

Celle qui soignait la folie. Folle et vénéneuse, elle -même. Plantée là à vous regarder d’en bas, de sa petite taille d’herbe verte et jolie; presque douce, sans prétention. On l’appelle Héllébore; celle de Noël est plus colorée, celle de Corse lui ressemble comme une soeur, toutes les autres sont ses amies. Elle ne vous empoisonne que si vos intentions sont mauvaises ou si vous voulez vous approprier son territoire, sans lui avoir demandé qu’elle vous y invite. Sinon, elle mène sa vie, à son apogée au printemps, à son hypogée le reste de son temps. Une drôle de petite étoile. Ne la côtoyez que si vous êtes sûr de vous-même, c’est à dire honnête.

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L’espoir…

Début 2022…

L’air ambiant? Nauséabond… Les érections se préparent; il y a ceux qui aboient, ceux qui cherchent, on sait bien quoi, ceux qui sortent de l’ombre, bref, on sait ça à notre âge sans illusion mais à l’oeil vif et à l’ouïe qui souffre à force d’entendre des fadaises. Bref, deux fois, sur fond de pass et de masque et de covid toujours, on avance comme dans la légende des siècles… Échevelé, livide au milieu des tempêtes…il marcha trente jours, il marcha trente nuits… On se souvient de Hugo, au moins de lui.

Bref ( ter) c’était mon intro morose…

Les jeunes amants. Carine Tardieu 2022

Pourtant un film comme ça, qu’on a envie de voir pour un tas de raisons humaines qui nous touche tout au fond ( on croyait avoir perdu jusques aux sentiments). Au fond, il nous touche, en effet…

Les jeunes amants. Une justesse de ton, des dialogues fins et un jeu remarquable. Fanny Ardant, Cécile de France, Melvil Poupaud et tous les autres qui portent leur rôle d’humains. On me rebat les oreilles que le sujet est invraisemblable; une femme de 70 ans et un homme de 45 ans s’aiment jusqu’à l’issue que nous savons. Il faut voir le film dérouler du vécu. Pas de détails affriolants, mais de vraies caresses, pas de pathos pour tirer des larmes, mais la vie au quotidien de ceux qui souffrent de toutes les souffrances, pas de regards éplorés, mais une vraie sollicitude entre les êtres dont ce siècle avare est privé désormais. Bien sûr que la musique-belle-est là pour rythmer le pouls d’une action qui n’en est pas une mais qui palpite de résonances en nous tout de même.

Je vote pour cette intelligence du coeur. Solveig Anspach avant de s’en aller a bien fait de nous raconter cette histoire mise en scène par Carine Tardieu. Maintenant chut, regardez ces acteurs, écoutez leur mots jamais surfaits et d’une belle pudeur.

Neuvième et dernier livre: juin 2021 aux éditions Ex Æquo : Accordements ( roman historique)

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On s’voit là-bas?

Accordements , extrait …

Hommage à Giorgio Scalco, peintre italien…

Critique littéraire de…

www.facebook.com/100000582861329/posts/4612896128739770/

Balade une

Un polar de 2014 publié en Belgique…

En hommage à Pierre Magnan que j’aimais rencontrer à Forcalquier…

Retour en terre sèche, aux éditions Murmure des soirs

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