JE FERME…jusqu’au déconfinement, toutes les cases des réseaux sociaux, comme sont fermés les commerces intelligents..

JE N’EN PEUX PLUS d’une information tronquée, de manipulations éhontées, de politiques altières et complaisantes qui pontifient.

MA TENSION MONTE  dès l’info du matin, qui se complaît dans la misère, se fait des gorges chaudes de crimes, attentats et autres parties de sang.

J’EN AI MA CLAQUE  des guéguerres de chapelles ; la santé d’un homme mérite mieux et demande qu’on le soigne tout de suite, bien et à peu de frais. 

JE PÈTE LES PLOMBS devant les grands de ce monde qui ne font aucun effort pour que les petits de ce monde vivent sur leur carré de choux en paix.

LES BOUTONS ME VIENNENT  sous mon masque « quand je vois vivre entre eux les hommes comme ils font »  Molière, le Misanthrope.1666.

J’ENRAGE  devant la mollesse des choses, la teneur des posts, la crainte qui s’y lit et s’y raconte.

L’ULCÈRE ME REVIENT  devant l’information désinformante et creuse. Le français n’est plus qu’une belle langue  mais pas plus que les autres pourtant.

LA COLÈRE MONTE  devant le complotisme, les histoires à dormir debout, les trucs qu’il faut savoir à tout prix, les prières qu’il faut faire, les collages à partager, les …

LA LASSITUDE  m’atteint au vu de posts affligeants de bêtise ou d’incorrection.

L’INCAPACITE À RÉPONDRE à tous les bisous d’amour, aux phrases philosophiques, aux rêves insensés, aux images soft, qui s’écoulent 50  fois par jour, ME TÉTANISE…

JE PESTE devant ma pauvreté de cœur à trouver de belles images à donner en réponse.

JE SUIS MUETTE  de mots jolis, d’espérance, de foi en l’homme ou de ferveur en quoi que ce soit venant de communautés diverses.

JE N’AI PLUS L’ÂME à apparaître chaque matin sur la toile depuis instagram jusqu’à Facebook. Via what’s up ou Messenger…

J’AI CLOS EN GRANDE COLÈRE les sites marchands  qui se fichent du lien social et de celui qui travaille humblement mais bien en souffrant de mille maux.

MA CONSCIENCE EST MAUVAISE devant les dosettes aluminium de café qui, périmées, mourront au placard.

JE SUIS EFFARÉE DEVANT le pourcentage d’analphabétisme fonctionnel en Europe qui  rend perméable à l’idiotie, la crédulité, la soumission.

JE FERME LA PORTE ET FILE AILLEURS, UN TEMPS, la colère débordant partout fait vieillir ; je veux rester toujours jeune dans ma tête.

PLUS AUCUNE PATIENCE  pour lire les messages, les vidéos, les textes alarmistes et plombants.

PLUS ENVIE  de participer à l’anxiété ambiante.

FAUT QUE JE ME TIRE sinon je ne vais pas m’en tirer… 

BONSOIR !

Soyez bien, vous tous, petits bonshommes comme moi…

Élisabeth, 17 novembre 20