«La primavera io la sento in questo fiore modesto che non ha colore, ma ha il sangue e l’odor della terra rinata».
Gianni STUPARICH in L’erba nocca.1945
Celle qui soignait la folie. Folle et vénéneuse, elle -même. Plantée là à vous regarder d’en bas, de sa petite taille d’herbe verte et jolie; presque douce, sans prétention. On l’appelle Héllébore; celle de Noël est plus colorée, celle de Corse lui ressemble comme une soeur, toutes les autres sont ses amies. Elle ne vous empoisonne que si vos intentions sont mauvaises ou si vous voulez vous approprier son territoire, sans lui avoir demandé qu’elle vous y invite. Sinon, elle mène sa vie, à son apogée au printemps, à son hypogée le reste de son temps. Une drôle de petite étoile. Ne la côtoyez que si vous êtes sûr de vous-même, c’est à dire honnête.
7 novembre 2015 at 9 09 47 114711
Entre chien et loup, le matin et le soir, le jour et la nuit, mais aussi liberté, liberté chérie :
« Le Loup déjà se forge une félicité
Qui le fait pleurer de tendresse.
Chemin faisant, il vit le col du Chien pelé.
« Qu’est-ce là ? lui dit-il. – Rien. – Quoi ? rien ? – Peu de chose.
– Mais encor ? – Le collier dont je suis attaché
De ce que vous voyez est peut-être la cause.
– Attaché ? dit le Loup : vous ne courez donc pas
Où vous voulez ? – Pas toujours ; mais qu’importe ?
– Il importe si bien, que de tous vos repas
Je ne veux en aucune sorte,
Et ne voudrais pas même à ce prix un trésor. »
Cela dit, maître Loup s’enfuit, et court encor. »
Jean de La Fontaine
« le chien et le loup » extrait.
Longue et belle vie à ce blog !
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