Atelier d’écriture…Tout peut s’écrire mais on ne peut pas écrire sur tout…des thèmes fâchent ou dérangent pour la simple raison que  c’est triste ou que c’est voyeur ou que c’est…il n’y a pas de mot pour définir la masturbation…

Alors on ne va pas parler de la guerre, du corps vieillissant, surtout celui des femmes, des caresses sur soi car ça dérange. Pourtant, si les mots existent , c’est que la réalité a précédé ou précède encore, non?

Ainsi la guerre, oui celle de 14-18 dont on parle ces quatre années parce que c’est un devoir de mémoire… Si on ne fait pas mention de ces presque 10 millions de jeunes hommes rayés d’un paysage humain, comment va t’on dire à nos petits qu’ils ont existé un jour, si peu de temps certes, mais EXISTÉ quand même.

J’avais eu envie de parler de Louis Pergaud; vous savez cet instit. parti soldat et jamais revenu, ce beau jeune homme, cet écrivain aussi  ( à priori , l’atelier d’écriture sert aussi à parler des écrivains) , cet écrivain donc, auteur de la guerre des boutons… Vous n’avez pas oublié ça non plus?th.jpeg Mais non… C’est trop triste de dire qu’il est est couché sous un champ de la terre de France avec ses petits élèves farceurs qu’il décrit si bien dans le livre. Mais non, c’est trop triste , alors on met un mouchoir dessus et on s’en va écrire soft, de jolis mots français  qui n’égratignent personne pour passer une bonne soirée française, bien à l’abri des guerres qui pourtant grondent toujours à nos portes.

Peut-être qu’on en parlera après, de tout ça , en faisant le bilan ultime, quand nous nous retrouverons au purgatoire pour y purger nos mauvais gestes ou nos petites lâchetés.

Mais alors, s’il n’y a pas de purgatoire, on en parlera quand, dites,  de ces choses qui dérangent?

É.