Je suis née française; un grand petit pays, le mien; moins grand pourtant que l’ Europe et tellement minuscule à côté du monde. Celui toutefois de 89 ( 1700 j’entends) de 71 ( 1800, bien sûr) ou de 68 ( 1900, ça va de soi) qui sait se réveiller. D’un camp ou d’un autre, on me fait la grimace et des yeux plein de rage quand je dis ça, mais je le dis. C’est ma seule liberté.
Le débat d’hier au soir ( les pressentis Fillon- Juppé) me parle de restructuration profonde, de mondialisation aggravée, d’alliances affichées , de gens les uns contre les autres; car le mot RASSEMBLER n’est qu’un mot. On a donné du temps au temps pour rassembler, en vain… Car au fond, on se méfie de l’autre; de son vote, de son coup de dague, de son fiel parce qu’on n’est pas d’accord. Ça, ça se voit, au fil des rencontres, de réunions en place publique, au regard qui n’est pas franc et qui se détourne, à la main tendue qui est molle, à la bise qui ressemble au baiser de Judas, aux bribes de cancans qui nous reviennent …
Aucun homme chef d’état, si généreux fût-il- vous en connaissez?-, ne peut RASSEMBLER si nous-mêmes ne sommes convaincus de l’ouverture vers l’autre. Campés sur nos positions, nous glisserons toujours notre bulletin tiède et sans conviction ou au contraire plein de dégoulinante haine… Ni Fillon, ni Juppé, ni quiconque ne peuvent faire à notre place ce que nous n’avons pas envie de faire côté FRATERNITÉ…
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