Un village sur la route de la défaite; un village au hasard, des gens à leurs activités, des petits, des vieux, des pères et des mères … Oradour sur Glane.

La suite, c’est le souvenir lancinant de la journée qui doit nous le rappeler. Pas un détail de l’Histoire, une horreur dont elle est capable entre autres choses quand elle fait confiance aux petits hommes…

La colonne Das Reich, s’en retourne, vaincue; on est après le débarquement des alliés. La colonne donc, rentre, de mauvais gré bien sûr. Des alsaciens en grand nombre la composent; certes des « malgré eux » mais obéissants tout de même à des ordres fous. Car, enfin, on est des hommes ou pas? Non, à Oradour! Les femmes et leurs petits sont enfermés et brûlés dans l’église; les hommes emmenés sur les hauteurs et fusillés; on dit 642 morts peut-être plus. On brûle après pour ne pas laisser de traces. On recherche aujourd’hui encore via celles de l’ADN, des visages, des vies, des êtres humains qui vivaient paisibles à Oradour. Pssst…les gens de la colonne sont allés en procès quelques années après, aucun n’a été condamné.

Comment ce 10 juin , ces hommes, vieux maintenant, se regardent-ils dans la glace ce matin? Comment l’ont-ils fait toute leur vie de vivant?