On balaie le tas de feuilles tombées au sol…
Violences, miasmes, haine, défiance, absence de sentiment; on meurt à petit feu… Sur l’étagère, j’ai compté, il reste 21 livres pas encore lus; je pourrais me dire que j’ai de quoi croupir, enfermée dans ma crasse, avec ce bonheur d’auteurs qui sont autant de rayons de soleil.. Non, il me manque quelque chose: le potentiel; vous savez ce truc qu’on a appris en latin un jour et qui nous colle au c…
Si je lis , je serai = potentiel du présent ; c’est plein d’espoir ça !
Pas: si je lisais, je serais= irréel du présent ; je ne lis plus, donc je ne serai plus… à moins que l’on rouvre les librairies.
Encore moins: si j’avais lu, j’aurais été = irréel du passé ; là l’espoir s’est envolé à jamais et puis je ne peux pas espérer revenir en arrière à mon âge !
La concordance des temps s’impose pourtant; on confine, on a moins à faire dehors sauf se balader masqué comme Zorro et seul avec son sauf-conduit; on a moins à faire, on a donc plus de temps pour lire sauf qu’aux livres, on ne peut pas accéder dans des conditions humaines avec de vrais humains qui se lèvent chaque jour pour gagner leur vie, les libraires, quoi… Vraiment une grammaire française complètement faussée ! Rendez nous nos librairies, Messieurs de Paris, qui n’avez plus beaucoup de temps pour lire, vous (je me trompe?)
Rouvrez ces lieux de vie que sont les librairies! Vite , je meurs d’une petite fièvre !

Votre commentaire