Un peu comme dans la maison bleue de Le Forestier… Alain, 50 ans après.
Le 3 août 2020 à 10:48, Alain Schneider a écrit :
Chère Elisabeth,
Lorsque j’ai reçu ton livre “Vous êtes d’où ? De Bouc…“, ma première démarche a été de lire les dédicaces, l’une pour Annick et moi, l’autre en hommage à Pierre Calès et “aux petits“ que tu as côtoyés dans ton enfance.
Puis j’ai lu la quatrième de couverture et feuilleté les pages pour m’examiner sur les photos.
Alors, la magie a opéré sur ce temps passé en parti oublié, revenu en un instant.
Je me suis plongé dans une lecture studieuse de ta mémoire écrite et des témoignages fournis par les anciens enfants de la communale.
Après chaque chapitre, le temps d’une pause le film de ces moments heureux s’est déroulé dans ma pensée. Les images des paysages, des visages de chacun dont certains parfois un peu flous, ils m’excuseront (sic), les anecdotes, tout cela a repris vie, c’était hier.
Chacun à leur manière, sans le savoir, ces enfants d’expatriés en grande partie, de toutes origines, de toutes confessions, ont contribué à créer une communauté. Je constate qu’elle perdure pour certains au sein même du village et pour d’autres à distance, loin de là car la vie en a décidé autrement.
Je veux en être, il n’est pas trop tard!
Une question s’impose, pourquoi depuis tout ce temps me suis-je arrêté à cette frontière invisible de TARASCON alors qu’à portée de main, j’aurais pu être Boucain de temps à autre ?
Je suis revenu une seule fois lors d’un passage éclair d’une paire d’heures au cours de ces 50 dernières années.
BOUC BEL AIR est resté figé aux années 60. Son urbanisation m’importe, il existera toujours des points de repères.
J’ai manqué des choses, je n’ai pas su, je n’ai pas fait, je n’ai pas pensé ! J’aurai du, peut-être que si, alors pourquoi ?
L’horloge du temps a tourné. Les cheveux blancs sont là, ainsi est la destinée de chacun. La vie, l’amour, la mort, il ne fait pas avoir de regret, c’est comme ça !
Un grand merci à toi et aux personnes qui de près ou de loin ont contribué à cette œuvre qui pendant quelques heures, m’a fait revivre cette jeunesse saine et insouciante des années 60.
Les souvenirs, c’est la seule chose que le temps n’emporte pas avec lui.
Toi la Boucaine, vous les Boucains, si vous le voulez, je reviendrai vous voir un jour.
Mes amicales salutations à tous ces revenants (es).
Alain SCHNEIDER

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