Paris, en balade; marche une…

Flashes Banksy, la traverse Frochot de Lautrec et le beau gosse du Printemps; dans un ordre incertain comme ça viendra dans la phrase suivante sous peu qu’elle soit interrompue ; Bref Paris calme, pas de touristes… les grèves ? Oui, on manifeste du côté de Bastille et de Montparnasse… Pourtant, les gens sont à leur poste,  semble. Le train du soir était tranquille pas bondé on y vivait bien. On marche beaucoup, le métro fonctionne par intermittences ; il y a le soleil, alors on marche pour sentir la ville au plus près… comme une amie de longue date. On se souvient d’autres rébellions, ensevelies honteusement au Père Lachaise.

Me revient la silhouette du jeune homme ou de l’homme jeune que je suivais tout à l’heure… mes petit fils dans peu d’années ; belles hanches étroites, fesses justes, épaules larges et le noir qu’Il portait. L’élégance masculine sobre….Je lève la tête qui est oblique vers le bas il est devant moi sur l’escalator qui descend, nuque bien rasée ; je ne veux pas voir son visage, c’est un tout; un homme qui vieillira bien si la vie ne le détruit pas, il aura été un flash sous mon regard ; les filles, pensez pas à la concupiscence, vous savez bien que j’aime les hommes vus de dos et qu’il me plaît de les suivre.

Puis il y a eu Banksy à l’espace Lafayette Drouot. Pas d’originaux, mais une ambiance, limitative et étendue à la fois, la rébellion encore, la prise de position et la provoc’ pour ne pas détourner le regard. Au fond, une attitude qui me scotche là… Ce que je retiens? Les enfants, les rats, les messages et l’incommunicabilité ; je commence par ça, le couple danse de près, de très près, de si près… Chacun, sur l’épaule de l’autre, interroge son téléphone; déjà engagée dans le trip suivant, la fille. Les enfants sont présents partout, haletants, apeurés, sans avenir venant de nous, plus jamais, jamais plus…Alors ce sont eux qui agissent, corrigeant nos erreurs…L’enfant chez Bansky s’oppose au rat de chez Bansky. Puis, Sam me parle de Vhils et d’autres grapheurs qui s’affichent, eux…

Et puis, on monte, monte…vers Montmartre ; interminable, mais belle rue des martyrs ; pour quoi là les martyrs, il y en a tant dans le monde, je lis  que c’est Saint Denis qui fut décapité avec ses compagnons… Avant il y a Pigalle ( un sculpteur) et sa place et la rue Frochot, celle de tant d’artistes, Lautrec à la fin de sa vie … Journée grisonnante où Paris offert comme une femme de bordel nous suit partout…