C’est comme ça que j’aurais choisi de traduire ce titre de Mary Wesley: Not that sort of girl... Au lieu de Mademoiselle Sainte Nitouche.
Ridicule, ce titre, car l’héroïne, Rose, ne cache pas sur cinquante ans de vie maritale avec Ned, cet amant de jeunesse, Mylo, qu’elle a toujours continué à voir et à aimer.
De la fidélité dans l’adultère ou l’adultère dans la fidélité, pensez ce que vous voulez. Ma mère m’aurait dit, lisant ceci: tu es délétère, ma fille! C’était son mot…
Mary Wesley n’est pas Virginia Woolf ; n’en a pas la notoriété; elle est née 30 ans après Virginia mais elle a vécu les combats de la femme, dans la sexualité, dans la maternité, dans la guerre; bref le genre de féministe, pas à tout crin pourtant, que j’aime. Et en plus, elle, elle aime les hommes…que j’aime aussi.
Alors la Sainte Nitouche ne convient pas, mais pas du tout= mot à mot, est sainte celle qui n’ Y touche pas; or, elle Y touche et ne fait pas semblant.
Cette Mary, que j’ai lue toute ma vie en anglais pour me faire le cerveau et parce que j’étais prof d’anglais, m’a toujours plu…Indépendante, originale, menant sa vie sans rien demander ni espérer. Aimant aussi bien Londres que ses comtés alentour et sa dernière demeure à Totnes ( Devonshire); adorant la campagne, les bêtes et les gens, mais se tenant, pour mieux vivre parmi eux, à l’écart, quand elle le pouvait.
Une vie de femme en somme qui ressemble à celle des ses personnages; et, en plus, un excellent anglais, celui de la vie, pas celui du Brexit coincé.
Lisez Mary, elle est traduite, pas toujours bien; j’aurais proposé pour Rose: Rien de tout cela ou bien: Sûrement pas elle...
Lisez ce livre , il vous plonge dans une jolie Angleterre que j’ai beaucoup aimée, mais commencez par Jumping the queue ( la resquilleuse, en français= bof…); s’offrir un plus de vie avant de s’en aller sciemment, est-ce vraiment resquiller.?
Cet été, lisez Wesley; elle écrivait très bien. Elle est partie vraiment en 2002. Comme ça, en décembre…

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