Je me rends compte combien les distances Paris, Laon, Amiens; et aussi Calais là-haut de ma jeunesse étudiante, sont infimes…Et pourquoi les Alboches ne cédaient rien.
Ultime tronçon aujourd’hui: le rendez-vous d’Amiens. Sa cathédrale qui raconte dans ses meurtrissures, ce monde British Empire et ses soldats méconnus: les Cobblers australiens ( bronze d’un corps porté par un comrade à Fromelles), les sud-africains de Longueval, les indiens, les chinois paysans employés pour déminer, les canadiens de Vimy (memorial -pieta d’une femme aux seins las…désormais inutiles). Et Ors, la petite maison forestière de Wilfred Owen quand il disparut; l’armistice allait sonner… Je les regarde ces soldats du BEF* aussi qui recrutait au jeune âge; si jeunes , si fiers, si déterminés… Amiens me parle d’eux…
On rentre parce qu’il faut bien rentrer et qu’on a la chance de le faire, nous. La tête pleine de références, un sentiment de gâchis qui persiste…
REQUIESCANT IN PACE. Dites, vous croyez à ça , vous, la paix?
Il me reste, en tête, Hugo…Quelques vers sur la conscience:
L’oeil était dans la tombe et regardait Cain…
- BEF= British Expeditionary Force
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