On avance vers les  Hauts de Seine, vers Reims.

Mais avant,  le souvenir s’impose. Petit louis Bérenger de chez nous est mort à 20 ans à la fin de la guerre, un 5 août, dans l’Aisne ; il venait d être appelé et il tombe…Nous allons vers lui…Un lieu de bataille improbable, là-haut où il ne reste aucune trace de combats,  sauf un panneau dérisoire: MONT- LAVÉ… On arrive au bout d’un champ, immense comme tous les autres; c’était là, Comment a -t-il pu? Enterré à Septmont, près de Soissons, puis à Bouc pour l’éternité et un jour…

100 ans déjà…IMG_0701

 

Je veux voir l’ange au sourire, celui du portail de la cathédrale de Reims.

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Je m’en approche, on l’a relooké, la pierre est propre; le voilà qui sourit à tous dans sa béatitude d’ange. Il a été décapité un jour de guerre et retrouvé par un bon abbé. Puis l’abbé,  Rémi Thinot, est parti  faire cette guerre qui l’a tué aussi, décapité peut-être à son tour, qui le sait… Alors on a retrouvé la tête de l’ange, on la lui a restituée. Il sourit de plus belle pour nous communiquer la joie. Et puis il y a tous les autres ( d’anges, plus de 2000 dit-on) qui veillent sur nous. ORA PRO NOBIS!IMG_0731

On file vers l’Argonne pour deux jours et là, va se dérouler le carnet de guerre de mon aïeul Antoine…