Du beau dans le laid…
Samaritaine, gros ventre du port, protubérance des riches marchands. Ses entrailles grouillent bruyamment ; hoquets de bar, rots d’estomac, pets de marin. La sardine tempestueuse obture la vue du port ce matin. Samaritaine, help ! Un café double, la belle ! Et au comptoir, je le veux. L’air de ma nuit fermée fait tourner ma noisette. Je crache. Samaritaine, tu pues encore la guerre, la collabo, la piétaille. T’es rauque comme l’ennemi. Ton sol m’embourbe de tes miasmes. Pouah !
C’était le marin qui était sorti le premier déambuler ; je m’en souviens. Chérie, faut pas pleurer, on est tous semblables, tu sais….La fuite. Il avait ri, m’avait baisé le visage, ses mains autour…belles comme sa vie de liberté.
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