Je m’appelle Élisabeth, c’était ma fête hier. il faut des rites, c’est le petit prince, du moins Antoine, qui l’a dit. Hier , nous étions nombreux réunis autour de notre livre à plusieurs mains: VOUS ÊTES D’OÙ? De Bouc, ça s’entend? Le plus jeune qui a écrit dans le livre est né en 1958, le plus âgé en 1942.

17 novembre 1942, donc pour faire télescoper les dates… Étaient emportés, ce jour-là,  à Auschwitz, les derniers descendants de la famille Camondo. Une famille de juifs du levant, amoureux de la France, à qui Moise, avait fait don, en 1935,  de sa maison* contenant des trésors du XVIIIe  français, ce pour en faire un musée ouvert à tous. Moise avait deux enfants. Nissim, qui meurt à la guerre en 1917 et Béatrice qui sera envoyée avec ses enfants et son mari  vous savez où…

Une famille  à l’esprit ouvert et qui aimait la France… Une famille éteinte.

Quand on quitte la maison-musée, un dernier regard sous le porche nous rappelle, non sans quelque culpabilité imprimée en nous par l’Histoire, l’extinction de cette famille… Allez visiter les lieux, puis arrêtez-vous dans le parc Monceau pour réfléchir à tout cela…Notre patrimoine, dans sa beauté comme dans ses exactions… Puis commencez le livre de Pierre Assouline: LE DERNIER DES CAMONDO.

 

*Musée Nissim de Camondo 63, rue de Monceau, 8e Paris4e0618ee-c92d-11de-85df-0f9542c4fd70.jpg