Drôles d’oiseaux, en effet…
On les observe, les suit, puis les adopte,
Les oiseaux. À l’agachon, à la campagne.
Passereau ou gabian, chacun vient et coopte,
L’un respectant l’autre, avant que la mort gagne.
Ils gonflent le poitrail, plastronnent puis s’abattent.
Se sachant dérisoires, ils voient leur temps compté,
Ils vivent de si peu… L’homme, lui, est satrape.
Couill’ de mite, pine d’oie, il s’impose indompté
Et s’agite, cherche appui, écrasant ce qui vit,
Fier de lui, si content quand il est tout petit,
Persona non grata, à la voix de fausset…
On le sait intrigant, quêtant la moindre miette…
Il la prend, la fait sienne, quand ce n’est que merdette,
En chose infime-infâme, roupie de sansonnet…
Envoi
Petits oiseaux du ciel, rentrez vite ! Ici, trop de bassesses…
Mais, en route, donnez aux étriqués, trois coups de bec aux fesses !
Élisabeth Groelly.
Votre commentaire