T’avais du caractère, môme, mais t’as pas pu grandir comme ça?
Dis, t’as perdu ton tigre-doudou? Qu’est ce qu’elle t’a fait la vie, pour que tu deviennes hargneux et contre tout et tous? Insupportable, tu l’étais déjà un peu, mais on se disait qu’un enfant, ça changerait ( en bien, j’entends) et on gardait l’espoir; t’avais un père et une mère, dépassés certes, mais de bonne composition et Tiger Hobbes était à tes côtés pour te réguler.
Où ils sont passés tous ceux-là? Tu les as maîtrisés. Ils sont partis, lassés, l’un après l’autre. D’abord Suzie qui t’aimait; elle avait, peu à peu, perdu tout espoir, ça se voyait déjà; puis ta vieille instit. que tu craignais et qui avait écrit dans ton dernier bulletin que tu étais irrécupérable. Même Moe, la grosse brute qui te persécutait, s’est méfié de toi à la longue, comme Rosalyn qui a dû aller babysitter ailleurs . Et à la fin c’est Bill* lui-même qui a arrêté. Crainte devant ce que tu allais devenir sûrement et … que tu es devenu. Tous ont été visionnaires…
C’est pas que je veux te changer, moi, je ne suis rien et en plus tu t’es enkysté, ça serait dur-dur, mais j’ai espoir dans le discernement. Pars avant qu’on se mette tous en colère et qu’on te montre que des gourous mal élevés, on n’en veut pas… M‘enfin!
- Bill Watterson, le dessinateur de CALVIN and HOBBES qui avait peaufiné Calvin et étudié sûrement HOBBES, le philosophe (1588-1679); mais lisez plutôt.
La première partie du LÉVIATHAN ( 1651) commence naturellement par une étude sur l’homme. Hobbes soutient que l’homme existe dans le monde comme une créature réactive, qui agit selon les mouvements permanents du monde. Ces derniers font naître chez l’homme des désirs insatiables, ce qui le pousse à prendre à l’autre ce qu’il ne possède pas : l’état de nature des hommes est un état de guerre permanent et d’anxiété. L’homme a selon Hobbes un désir de protéger ce qu’il possède, il a donc tout intérêt à trouver un protecteur…. ( de: La- Philo, site philosophie)
Toute ressemblance avec une personne existante est fortuite, c’est évident…
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