Passéiste, c’est le mot qui vient mais que je chasse. Faut avancer.
Avec ses souvenirs pourtant. Depuis une vingtaine d’années, certains élus s’en prennent aux places et avec de beaux mots, ils les déshabillent en disant qu’ils les rénovent ou les re-qualifient. La langue française est une belle langue tout de même… Mais a-t-on besoin de rénover dans un cadre comme Aix, notamment, certains petits bijoux où l’on va volontiers? On fait, car il FAUT faire; pour laisser son empreinte sans doute, parce que changer est dans l’air du temps… D’autres communes ne touchent pas à leur place; elle est là depuis les ancêtres des ancêtres, à accueillir les vieux, les jeunes, les touristes, les passants… Paisible, pas dénaturée du tout, celle de Fuveau par exemple, fédératrice cet été pour y accueillir Moussu T et une foule venue de partout , comme à la crèche de Noël.
Et les arbres sur les places? « Ils sont malades et menacent de tomber » (sic), alors on les coupe ; une fois coupés, on vérifie le duramen et l’aubier; finalement, tout y était sain. Rien à comprendre, nous dit-on; et puis de quoi on se mêle?
Je parlais de souvenirs…Et de la place des prêcheurs à Aix, là où était mon lycée.
D’abord on a fermé l’église de la Madeleine, là où mon beau-père menait bon train sur l’orgue ses pièces de Bach, le dimanche…
Malade, elle aussi. Jamais plus rouverte. Puis, on a fermé notre lycée, devenu, après nous, collège; si, si, les jeunes filles du passé, renseignez-vous; fer-mée! J’y suis retournée, dans mon école, juste quelques années avant que cette décision ne soit prise; une visite un samedi de marché. J’ai tout revu, la cour de la Panouse, le cloître, la salle à manger ex-salle capitulaire, les salles de latin, en haut, coté est, chaudes au printemps et qui donnaient sur la rue Chastel et sur la cour sud minuscule où on se contenait si bien… J’ai tout revu; les filles avec, moi avec elles, nos 11 ans…
Aujourd’hui, on va couper les arbres, refaire une place… Besoin de look différent, comme on botoxe en esthétique… Pas vraiment compris pourquoi…
… Peut-être qu’à Aix , on a des sous à ne plus savoir qu’en faire…
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