Tu fus là un jour; on t’appella Clara;  ta maman était pianiste, plutôt bonne, excellente même et elle aimait Clara Schumann…

 

À CLARA,

HOP LÀ, tu es ici ; c’est Clara qu’on te nomme

Pour un futur de fille ; il en manquait chez nous.

Montre-toi ; pt’être qu’on   t’a rêvée , après tout !

Mais tu dors paisible et vis de peu, en somme.

Nous misons tant sur toi, not’ tout’ p’tite pomme.

Tu peaufines à toute heure, ton minois, tes atouts,

Et sèmes sur l’avenir de si jolis cailloux.

Tu nous sais impatients, c’est bref, un parcours d’homme…

Court  et long  à la fois,  tu le sens bien, au fond…

Brin de fille sereine, que nous tous, chérissons,

Installe-toi, à l’aise, dans ce cocon de chance

Couvé par la famille, les aînés, les amis.

Un jour tu nous diras, rouvrant l’album jauni :

Dormez, heureux follets, qui berciez ma naissance !

Grand-mère.Vendredi 20 janvier 2012. EG.