Tu fus là un jour; on t’appella Clara; ta maman était pianiste, plutôt bonne, excellente même et elle aimait Clara Schumann…
À CLARA,
HOP LÀ, tu es ici ; c’est Clara qu’on te nomme
Pour un futur de fille ; il en manquait chez nous.
Montre-toi ; pt’être qu’on t’a rêvée , après tout !
Mais tu dors paisible et vis de peu, en somme.
Nous misons tant sur toi, not’ tout’ p’tite pomme.
Tu peaufines à toute heure, ton minois, tes atouts,
Et sèmes sur l’avenir de si jolis cailloux.
Tu nous sais impatients, c’est bref, un parcours d’homme…
Court et long à la fois, tu le sens bien, au fond…
Brin de fille sereine, que nous tous, chérissons,
Installe-toi, à l’aise, dans ce cocon de chance
Couvé par la famille, les aînés, les amis.
Un jour tu nous diras, rouvrant l’album jauni :
Dormez, heureux follets, qui berciez ma naissance !
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