Tous les trois me séduisent, avec leurs manques, leurs plus, leur style et leur…gouaille: Balzac, Stendhal et Giono; mais qu’auraient dit les deux premiers du dernier qui accable le premier? C’est comme ça l’écriture; de petites griffes tous les jours  parce que c’est inconfortable, parce que s’il nous vient l’idée de se mesurer, on ne va plus écrire; on n’est jamais sûr de ce qui va se passer; on procède quand même; tant pis… Vous sentez bien, tout de même, qu’avancer en  hésitant et à coups de point-virgule,  c’est une façon de respirer. Giono, lui les a dans la voix, les point-virgule:

 » Je n’aime pas Balzac; il y a tout à l’heure quarante ans que je relis Balzac, toutes les années. Balzac commence par te décrire la France; dans la France, il te décrit une province; dans une province, il te décrit une vallée; dans la vallée, il te décrit un château; dans le château, il te décrit un escalier; l’escalier arrive à un palier; sur le palier , il y a des portes; il te décrit les portes et puis après il te décrit une chambre; et on rentre dans la chambre et le roman est fini. c’est généralement à ce moment-là que le roman de Stendhal commence. »

Sa manière à lui de dire qu’il se situe à mi-chemin; entre l’un et l’autre… N’est pas Giono, qui veut!

Les références? Un entretien avec Jean Carrière, passionnant!